Un atelier de vulgarisation du document de politique national de l’assainissement s’est tenu à l’Ecole normale des instituteurs (ENI) de Mamou dans la journée d’hier, Mercredi 15 mai 2024. Il s’agit d’un cadre d’échanges, de partage et de restitution entre les acteurs impliqués dans le domaine de l’assainissement réussi. La cérémonie, présidée par le chef de cabinet du gouvernorat de Mamou, en présence du Directeur national de l’assainissement et du cadre de vie, a mobilisé une cinquantaine de participants venus de 8 régions administratives du pays, a constaté sur place Guineematin.com à travers son correspondant basé dans la préfecture.
Prenant la parole, Mory Fodé Seydou Traoré, directeur national de l’assainissement et du cadre de vie, est revenu sur l’historique du document de politique national de l’assainissement avant d’en dégager les objectifs.
« Ce document révisé a été élaboré en 2011 qui n’avait pas pris en compte tous les aspects. Mais une fois adopté ici, il contribuera à l’atteinte de nos objectifs et améliorer les conditions de vie des hommes et des animaux. Et l’assainissement est une affaire de tous. Sinon, on ne gère pas les ordures pendant la saison pluvieuse ; les déchets vont remonter au niveau des caniveaux et ça peut créer des inondations… Nos visions sont, entre-autres :
– Atteindre une couverture nationale en assainissement de 70% d’ici 2030
– Éliminer complètement la défécation à l’air libre d’ici 2025
– Améliorer la gestion des boues de vidange et des déchets solides
– Promouvoir l’assainissement piloté par la communauté pour encourager les populations à construire leurs propres latrines
– Renforcer la réglementation et le cadre institutionnel pour la gestion de l’assainissement
– Investir dans des infrastructures d’assainissement dans les zones urbaines et rurales
– Sensibiliser la population à l’importance de l’hygiène et de l’assainissement. »
Présent à cette rencontre, Maoro Béavogui, consultant de l’Organisation mondiale de la santé (OMS), est revenu sur la motivation et l’engagement de son institution.
« Nous avons accompagné ce document depuis son élaboration en 2011. Et l’Organisation mondiale de la santé ? En tant que partenaire technique, a le mandat de rapporter sous les objectifs durables 6 de créer un environnement sain et sûr pour les populations. Aider le gouvernement aussi à accéder à l’assainissement, à l’eau et à l’hygiène car toutes les sources de maladies proviennent de l’environnement », a-t-il lancé.
De son côté, le Commandant Ibrahima Kalil Camara, inspecteur régional de l’environnement de Mamou, a tout d’abord salué l’initiative avant de conseiller les acteurs de l’environnement à prioriser les espèces locales et éviter les espèces exotiques.
« Nous remercions notre département et l’ensemble de tous les acteurs impliqués dans ce processus qui vise à accompagner pour obtenir un environnement sain et idéal. C’est un dans un environnement sain qu’on peut trouver une bonne santé. C’est pourquoi nous invitons les acteurs impliqués et l’ensemble des citoyens à reboiser les espèces locales et à éviter les espèces exotiques. Parce que ces espèces exotiques n’ont pas tellement d’avantages, si ce n’est de couper. Mais, les espèces locales, comme le manguier, l’avocatier, l’oranger, le colatier, le néré et autres, ça nous permet de lutter contre la faim et aussi avoir de l’ombre. Nous demandons aussi d’éviter de construire sur les lits des marigots. Nous construisons à côté des marigots ou sur la route de l’eau, nous risquons d’avoir de l’inondation et d’enregistrer des dégâts importants pendant la saison pluvieuse », a dit le Commandant Ibrahima Kalil Camara.
Président la rencontre, Mamadi Kandia Keita, le chef de cabinet du gouvernorat de Mamou, a dit l’intérêt de ce conclave sur l’assainissement.
« Cet événement marque un jalon crucial dans notre engagement collectif pour un avenir plus prompt. L’assainissement est un pilier de la santé publique et du bien-être de l’environnement. Il est essentiel de reconnaître que la salubrité de nos communautés est intrinsèquement liée à la qualité de la vie et de la dignité de chaque individu. Donc, la politique nationale de l’assainissement vise alors à préserver la santé de notre nation et réduire l’impact de la pollution de notre environnement et sans oublier le changement climatique. Nous sommes donc réunis ici pour non seulement comprendre mais aussi pour promouvoir des actions d’amélioration de l’assainissement et de l’hygiène sur l’ensemble du territoire national. Et cela nécessite une organisation institutionnelle claire et une amélioration performante des services d’assainissement et une sensibilisation accrue à l’hygiène. Ensemble, nous pouvons faire des grands pas vers l’avenir où chaque citoyen pourra vivre dans un environnement sain et propice pour son épanouissement », a laissé entendre Mamadi Kandia Keita, le chef de cabinet du gouvernorat de Mamou.
De Mamou, Boubacar Ramadan Barry pour Guineematin.com
Tel : 625 69 89 19/ 657 343 939
