Les nouvelles autorités guinéennes ont lancé ce dimanche, 26 mai 2024, les épreuves du concours d’accès à la fonction publique sur l’ensemble du territoire national. Cet événement marque une étape importante dans les efforts du gouvernement pour rajeunir les effectifs de la fonction publique et offrir des opportunités d’emploi aux jeunes diplômés du pays. À Labé, la cérémonie s’est tenue au centre Wouro, où le ministre de la Fonction publique et du Travail, Faya François Bourouno, a présidé la séance. Il a justifié le choix d’organiser le concours à l’intérieur du pays pour un souci de justice, rapporte le correspondant de Guineematin.com basé dans la préfecture.
Dans son discours, le ministre Faya François Bourouno a insisté sur l’urgence de renouveler les effectifs de la fonction publique afin de les adapter aux défis actuels et futurs. Il a également souligné que cette démarche est un pilier essentiel de la politique du gouvernement, qui vise à réduire le chômage chez les jeunes et à promouvoir une administration publique dynamique et compétente.
« La préoccupation majeure du président de la République, c’est de donner de l’emploi aux jeunes. Mais aux jeunes compétents, aux jeunes intègres. C’est pourquoi nous avons organisé ce concours qui est une promesse du président de la République. Il a pris ses responsabilités et dit qu’il va assainir le fichier de la fonction publique. Le président de la République tient à une chose, c’est la justice. La justice, ce n’est pas seulement les procès qu’on tient dans les tribunaux. C’est aussi la justice sociale. Créer l’équité, l’égalité de traitement entre tous les enfants du pays. C’est pourquoi, il a dit, avant, tous les concours s’organisaient à Conakry. Cette fois-ci, il a insisté d’organiser ce concours dans toutes les régions du pays. Il faut qu’on donne la chance aux enfants des riches au même titre qu’aux enfants des pauvres ; aux enfants de Conakry qu’aux enfants qui vivent dans les milieux ruraux. C’est pour cela qu’on a choisi une innovation, qui consiste à dématérialiser complètement le processus. On aurait amené des tonnes de papiers, composer sur ça. Mais entre le papier qui sort de cette salle, et celui qui va à la centralisation, on ne sait pas ce qui va se faire. Le mythe se construisait autour de ça. C’est-à-dire hier, pour être à la fonction publique, il fallait avoir des relations, avoir des parents bien placés, ou payer de l’argent. Vous êtes dans cette salle, personne n’a payé aucun franc. Ne vous laissez intimider par personne », a lancé Faya François Bourouno.
Quant aux candidats, ils ont exprimé leur enthousiasme et leur espoir de pouvoir décrocher un emploi stable au sein de l’administration publique. Pour montrer ce qu’ils valent et de contribuer activement au développement de leur pays. La journée s’est déroulée sans incident majeur, et les autorités locales ont salué l’organisation impeccable du concours. Les résultats sont attendus avec impatience par les milliers de participants dans les mois à venir.
A noter que cette initiative s’inscrit dans une série de réformes plus larges visant à améliorer l’efficacité et la performance de l’administration publique en Guinée. Le concours, ouvert à tous les jeunes diplômés remplissant les critères de qualification, vise à sélectionner les candidats les plus méritants pour intégrer les différents corps de la fonction publique.
Le concours se poursuivra jusqu’au 30 juin 2024.
Depuis Labé, Alpha Boubacar Diallo pour Guineematin.com
