Les jeunes Alpha Oumar Barry et Alpha Abdoulaye Diallo, accusés de complicité de meurtre, ont comparu au tribunal criminel de Mafanco mercredi dernier. Alors que Mohamed Lamine Soumah, présenté par l’accusation comme auteur principal du meurtre de l’adjudant-chef Alhassane Solano au quartier Sonfonia SOS en 2019 est absent, ce sont ces deux accusés qui sont à la barre. Devant le juge audiencier, ils ont nié toute implication dans cette affaire et disent ne pas connaître Mohamed Lamine Soumah, a constaté Guineematin.com à travers un de ses reporters.
Selon nos informations, le 21 janvier 2019, la police découvre le corps de l’adjudant-chef Alhassane Solano, aux environs de 7 h à Sonfonia SOS. Il aurait été tué par un certain Mohamed Lamine Soumah, à l’aide d’un fusil de calibre 12. Il aurait pour complices Alpha Oumar Barry et Alpha Abdoulaye Diallo. Le lendemain, les deux jeunes gens sont mis aux arrêts par les services de la Brigade anti criminalité (BAC). A la Direction centrale de la police judiciaire, ils seront confrontés à Mohamed Lamine Soumah. Mais, ils sont seulement deux à être jugés dans cette affaire.
Alpha Abdoulaye Diallo, domicilié à Sonfonia T6, menuisier de profession, ne reconnaît pas les faits. « Ce jour, entre 16h et 17h, nous étions venus dans un bar où on était en train de blaguer. On a fait notre commande. On y a trouvé 3 jeunes. Après, un d’entre eux s’est levé pour nous dire de le servir. Nous avons dit que nous venons d’arriver et lui avons signifié qu’il était déjà sous l’effet de l’alcool. Il nous a insultés. C’est ainsi qu’on s’est déplacé. Après, il a dit que personne d’entre nous n’allait sortir du bar. Après, il a pris une chaise pour s’assoir à la porte. Lorsque mon ami a voulu acheter de la cigarette, il a mis ses mains dans sa poche et le jeune est venu prendre sa main. Après, lorsqu’ils ont commencé à se bagarrer, je suis intervenu. Après la bagarre, on est reparti dans le bar. Quelques temps après, des agents sont venus et le jeune nous a indexés. On nous a embarqués pour nous envoyer au poste. De là-bas, nous sommes allés à la Brigade de répression du banditisme (BRB). Ils nous ont torturés pour nous demander où on cache des armes. Je ne connaissais pas ce Lamine Soumah, présumé auteur du coup feu mortel contre le militaire, ndlr). Je n’ai pas dit que c’est lui qui a tiré. Ils voulaient qu’on témoigne devant eux là-bas, en même temps si on arrivait à la justice pour faire le témoignage. Mais, je ne pouvais pas reconnaître ce que je n’avais pas commis. Ce Soumah, c’est seulement à la DPJ (police judiciaire) qu’on nous a confrontés », a expliqué l’accusé.
Même son de cloche chez Alpha Oumar Barry, mécanicien de profession, domicilié à Enta, qui ne reconnaît pas les faits mis à sa charge. « On s’est rendu dans un bar. On y a trouvé plus de 4 personnes. Un jeune est venu nous trouver et m’a demandé de l’aider à avoir de la bière… Je ne connais pas ce jeune avec lequel on s’est bagarré. Mais, c’est un militaire. C’est la Brigade anti criminalité (BAC 13) qui nous a mis aux arrêts et qui nous a envoyés à la BRB. J’ai vu ce Soumah à la maison Centrale. Mais, il a fait arrangement pour sortir de là-bas. On nous a montrés des photos de lui, mais on ne connaît pas ce Soumah et ce n’est pas le monsieur avec qui on s’est bagarré. Dans le bar, on n’a pas entendu quelqu’un parler de la mort de l’officier et nous aussi, on en n’a jamais parlé. Ce Soumah, on était assis face à face à la DPJ. Il a dit qu’il ne nous connaît pas et nous non plus, on ne le connaît pas », a lancé le jeune mécanicien.
Après ces explications, le tribunal a renvoyé l’affaire au 04 Juin 2024, pour la suite des débats. Ce sera également l’occasion pour que comparaisse Célie Guilavogui, qui a fait arrêter Alpha Oumar Barry et Alpha Abdoulaye Diallo.
Ismaël Diallo pour Guineematin.com
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