Accueil A LA UNE Bamako (Mali) : plusieurs leaders politiques mis aux arrêts (voici les raisons)

Bamako (Mali) : plusieurs leaders politiques mis aux arrêts (voici les raisons)

Dans la nuit du mercredi, 19 juin 2024, d’importants cadres politiques de l’opposition malienne ont été mis aux arrêts par la gendarmerie au motif de « déstabilisation de la transition ». Les services de sécurité ont opéré une descente lors d’une réunion « clandestine » au domicile de l’ex ministre de l’Enseignement supérieur Moustapha Dicko, où étaient réunis des leaders politiques, rapporte le correspondant de Guineematin.com basé à Bamako.

Les acteurs politiques mis aux arrêts ont tous en commun d’être signataires de la déclaration du 31 mars 2024. Un bloc d’opposition de fait à la transition, depuis le controversé dialogue inter malien de mai dernier. Ces arrestations ont été confirmées par des sources proches des formations des interpellés.

Notre confrère Moussa Naby Diakité, paneliste à l’émission « Le débat du dimanche », du groupe Africable TV, a fait un déballage à ce sujet. « Il a été trouvé en possession de chaque participant un projet de plan d’actions (5pages) à mener dans le but de mobiliser la population pour un retour à l’ordre constitutionnel avec des objectifs identifiés, tout en reconnaissant la suspension des activités politiques. Il a également été saisi en leur possession, un projet de statut et règlement intérieur (3 pages) de leur mouvement dénommé « A31″ (Alliance du 31 Mars) ».

Parmi les mis en cause, on peut citer : Mohamed Aly BATHILY (ancien ministre de la Justice), Moulay HAIDARA, président du PDES, Mamadou TRAORE, ancien candidat à la présidentielle de 2018, et Yaya SANGARE, ancien Ministre de la Communication. Ce dernier a en commun l’appartenance à l’ancien parti présidentiel, ADEMA, avec Moustapha Dicko qui a aussi été embarqué.

Une enquête est ouverte pour déterminer les tenants et les aboutissants de l’affaire dans un contexte d’interdiction des activités politiques. La réaction des formations concernée est attendue après ces arrestations qui animent les débats au bord du fleuve Djoliba.

 Depuis Bamako, Keita Idrissa pour Guineematin.com

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