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Journée internationale de la blague : « Je trouve du remède en riant » (Mamadou Thug)

Mohamed Lamine Diallo, alias Mamadou Thug, conseiller au CNT

La journée internationale de la blague est célébrée ce lundi 1er juillet 2024. Elle est mise à profit pour faire rire ses proches, partager des blagues et créer une atmosphère de gaieté en vue de chasser le stress. Pour en parler, un reporter de Guineematin.com a donné la parole à l’humoriste Mohamed Lamine Diallo, connu sous le nom de Mamadou  »Thug », humoriste. Ce conseiller au Conseil national de la transition (CNT) a mis l’occasion à profit pour inciter à célébrer cette journée et faire rire son entourage, car c’est un remède efficace.

« On a connu par le passé au niveau de la radio Espace, parce-que c’était nouveau chez nous, l’appel crétin où une personne t’appelle, elle se fait passer pour une autre personne, pour te faire des blagues, t’amadouer, chahuter, avec plein d’humour, mais pas pour offenser, avec tout le respect de la personne et de ta dignité. C’est une journée importante. Chez nous, ça existe et ça s’appelle le Sanakouya (cousinage à plaisanterie), plaisanter avec quelqu’un, voilà des valeurs africaines que nous avons perdues. Moi par exemple, je suis Diallo et tous les Baldé, Sylla… sont mes Sanakou. Il faut que je plaisante avec eux, ça crée un lien important de familiarité entre vous. C’est comme mes cousins les Diakhanké et les Peulhs, c’est comme les Malinké et les Peuls (maninkadjons et les fouladjons). Donc, si nous perdons cette valeur, nous perdons une partie importante de la culture africaine. Donc, Il faut que cette journée soit célébrée pour laisser vivre et faire vivre le Sanakouya entre les fils et les filles de ce pays. Nous devons utiliser cette journée pour pouvoir célébrer nos liens de Sanakou entre toute la communauté Guinéenne, le Sanakou c’est une valeur culturelle que je crois. Ça permet de tisser des relations entre nous, il faut que l’État se saisisse de cette journée pour pouvoir réveiller l’unité des guinéens, la familiarité des guinéens, la vie entre les guinéens, pour ne pas que chacun reste dans son camp. À Kankan c’est une ville du Mandingue, les 24 quartiers de Kankan, il y a 12 quartiers Peulhs, 12 quartiers Malinké, c’est le Sanakouya ; tu prends Timbo de Kankan et de Mamou qui est un grand Diwal de Fouta… Je prends les hommes de culture, ce n’est pas n’importe qui peut être un homme de culture. Il faut apprendre et s’informer du métier que tu as envie d’incarner demain. Malheureusement, beaucoup sont artistes, ils peuvent drainer des milliers de personnes et comptabiliser des milliers de vues. Mais, ils n’ont pas les bases de la chose culturelle. N’importe qui ne peut pas être comédien ou humoriste. La plaisanterie, il faut qu’on le développe de plus, je sais que les Sow sont trop forts, ce sont les détenteurs de la parole au Fouta et puis les Barry, il faut que les Bah, les Baldé, les Diallo soient plus flexibles. Bonne fête à tous les plaisantins, tous les Sanakous. Tout de suite je vais attaquer les Kaba de Kankan au téléphone, parce que c’est mes Sanakous », a-t-il lancé.

Par ailleurs, Mamadou « Thug », estime que faire la blague ou la plaisanterie est un remède. « J’ai été orienté en faculté de Médecine, pharmacie, je n’ai pas fini mon cursus de médecine. Mais, aujourd’hui j’en suis très fier de dire devant même mes professeurs Hassane Bah, Docteur Taïba Bah, Professeur Cissé, j’ai fait de la médecine à ma manière. En Europe, quand quelqu’un tombe malade, on ne te prescrit pas une ordonnance médicale, on te dit dans la prescription pas de comprimés, pas de piqûres… On te dit, il faut aller à un spectacle, une œuvre artistique, c’est un remède. L’art, c’est un vaccin, ça prévient la maladie. Donc, je suis en train de faire valablement la médecine à travers ce métier que j’ai adulé, aimé, qui est la culture. Donc, il ne faut pas qu’on se trompe, un artiste c’est un médecin, c’est une prescription médicale qui soigne, parce que ça te libère l’esprit, il faut rire. On donne souvent l’exemple sur la Chine, parce qu’ils adorent rire, il faut que nous aimions rire. Mais ici, je sens que les gens sont choqués et chacun a envie de terrasser l’autre… Parfois les gens m’attaquent sur ma page, tu aimes beaucoup rire, je dis oui, je trouve du remède en riant, ce n’est pas en me fâchant que je vais trouver du remède, c’est la chance que j’ai. Si j’ai la possibilité d’être sur scène, je vais continuer à faire rire, un rire qui fait rire », a lancé notre interlocuteur.

Ismaël Diallo pour Guineematin.com

Tél. : 624 693 333

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