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Fête de la moto : Hassane Traoré souhaite la formation des conducteurs de taximoto « pour éviter d’endeuiller des familles »

Hassane Traoré , secrétaire général du syndicat national des taxis motos de Guinée

Célébrée le 21 juin de chaque année depuis l’an 2014 à travers le monde, la journée mondiale de la moto (aussi appelée la fête de la moto) est un événement très populaire. Sous d’autres cieux (notamment en France), c’est un événement très prisé par les amoureux de cet engin à deux roues (la moto). Puisque c’est une occasion de célébrer la culture de la moto, mais aussi de sensibiliser les motards aux pratiques sécuritaires et promouvoir les techniques du code de la route.

En Guinée, cette journée est très peu connue par les motards et les autorités. En tout cas, elle ne fait l’objet d’aucune célébration sur le territoire national. Mais pour commémorer cette journée, Guineematin.com est allé à la rencontre de Hassane Traoré, le secrétaire général du syndicat des mototaxis de Guinée. Ce responsable syndical, conscient des accidents de la circulation impliquant des conducteurs de mototaxis, a sollicité l’aide de l’Etat pour “professionnaliser” le métier de taximoto. Il a aussi invité les motards à la formation “pour éviter d’endeuiller des familles”.

« Le manque de civisme que je rencontre dans la circulation, j’aimerais interpeller les conducteurs de mototaxis, tout en leur souhaitant bonne fête. Mais je profite de cette occasion pour leur demander d’ accepter d’aller se former en technique de code de route, pour éviter d’endeuiller des familles et appauvrir notre pays en ressource humaine. L’activité de taximoto est devenue aujourd’hui un mal nécessaire chez nous, vu le mauvais comportement des uns et des autres dû parfois à des ignorances. Ce sont des gens qui ne maîtrisent pas le code de la route. C’est d’ailleurs l’occasion pour moi d’interpeller nos autorités de venir en aide aux conducteurs de taximotos, d’accepter de professionnaliser ce métier, d’accepter d’accompagner à travers des différentes directions : la direction nationale des transports terrestres, l’AGUISER… Je les interpelle à accepter qu’on continue à mettre beaucoup l’accent sur la formation. Quand on parle de sensibilisation, c’est quand l’éducation est ratée qu’on parle de sensibilisation. Au lieu qu’on continue de sensibiliser, mettons nos efforts pour professionnaliser ce métier, encadrez-les par une bonne éducation. Dans chaque commune, dans chaque région on a nos représentants, nous sommes en train aujourd’hui de travailler dans le cadre de la professionnalisation de cette activité, nous sommes en train de créer une base de données où chaque conducteur de mototaxi doit avoir un numéro identifiant. Il faut former, parce que les conducteurs de taximotos font n’importe quoi dans la circulation, ils ne le font pas par exprès, c’est parce qu’ils ne connaissent pas. La seule façon de pousser les conducteurs de mototaxis à bien se comporter dans la circulation, c’est la formation. Nous avons fait des gilets pour chaque commune. La commune de Dixinn, cest la couleur bleue ; la commune de Matam, c’est la couleur orange ; la commune de Matoto, c’est jaune ; la commune de Ratoma va être vert. En cas de problème, il suffit juste d’avoir la couleur et le numéro du gilet, nous on pourra facilement l’identifier. La police doit accepter de nous accompagner, car c’est un combat commun », a expliqué Hassane Traoré.

Amadou Lama Diallo pour Guineematin.com 

Tel : 610 90 87 41

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