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Koropara (N’zérékoré) : eau, route, santé, éducation… SOS pour le district de Kpamou qui manque de tout

Ecole de Kpamou

Situé à 85 km du chef-lieu de la préfecture de N’Zérékoré, le district de Kpamou, relevant de la sous-préfecture de Koropara, est en manque criard d’infrastructures de base. Eau, santé, route, éducation, réseau de communication, sont entre-autres secteurs frappés par des difficultés quotidiennes. Dans un entretien qu’il a accordé à la rédaction de Guineematin.com basée dans la préfecture, Pascal Gnèkoyamou, président du conseil de district de Kpamou, a évoqué les maux dont souffre son district avant de tendre la main au gouvernement et aux personnes de bonne volonté.

Route à Kpamou

Le président du district de Kpamou n’est pas passé par mille chemins pour décrypter les problèmes qui minent l’ensemble des secteurs d’activités dans sa localité. Du secteur du transport routier en passant par la santé, l’eau, l’éducation jusqu’au réseau de communication, Pascal Gnèkoyamou lève un coin du voile sur les nombreux défis.

Pascal Gnèkoyamou, président du conseil de district de Kpamou

« Notre première difficulté est le problème de la route. Depuis longtemps, la seule route qui avait été ouverte dans le temps par une société est la même depuis des années. Depuis lors, aucune machine n’est jamais passée sur cette route. Ce sont nos petits efforts physiques que nous exploitons pour l’entretenir. Pourtant, nous avons et nous produisons ici des produits vivriers qu’on peut exporter et commercialiser. Notre jour de marché hebdomadaire est le mardi. Mais à ces jours de marché, ce sont deux (2) à trois (3) véhicules de transport qui peuvent venir ici à cause du mauvais état de la route, surtout en cette période de pluies », a dit Pascal Gnèkoyamou.

Par ailleurs, le président du conseil de district de Kpamou est revenu sur les difficultés d’avoir de l’eau potable et les questions de santé. « Dans ce village, il n’y a qu’un seul puits. Tout le monde ne peut pas se procurer d’eau potable au même moment avec le seul point. A des moments, d’autres sont contraints d’aller se procurer de l’eau dans les petits marigots. Chose qui expose souvent cette population à des cas de maladie, puisqu’il y a beaucoup de choses dans ces rivières. Aussi, nous avons un poste de santé inachevé. Le chef du poste travaille avec trois stagiaires. Au poste, nous n’avons pas de médicaments. Nous sommes obligés de partir chercher les produits dans un autre district, à Makpozou, ou dans la sous-préfecture de Koulé, voire même jusqu’à N’Zérékoré », a dit Monsieur Gnèkoyamou.

Sur le plan éducatif et celui des réseaux de télécommunication, le président du conseil de district de Kpamou a énuméré les difficultés suivantes : « nous avons deux (2) bâtiments qui comportent cinq (5) salles de classes que nous nous sommes battus pour construire avec nos maigres moyens. Le premier bâtiment qui ne comporte que deux (2) salles est dans un état complètement délabré. A l’intérieur, il n’y a pas de tables-bancs en nombre suffisant pour les élèves dans ces classes. Ces élèves sont assis trois (3) ou quatre (4) par banc. Toutes ces classes sont tenues par des enseignants, dont quatre (4) contractuels qui sont à la charge de la communauté. Chose qui pèse assez sur cette communauté. Nous avons aussi des problèmes à loger nos enseignants. De l’autre côté, l’un des problèmes majeurs auquel nous faisons face, c’est le manque d’antennes pour les réseaux de télécommunication. Sachant que nous sommes aujourd’hui dans le mode du 21ème siècle, mais nous n’avons aucune installation d’antenne qui nous permet de communiquer à distance ici », a expliqué Pascal Gnèkoyamou.

En outre, notre interlocuteur invite tous les citoyens de sa localité au vivre ensemble et à la solidarité avant de lancer un appel d’aide à l’Etat et aux personnes de bonne volonté. « Tout ce que je demande à mes citoyens, c’est d’accepter le vivre ensemble. Accepter de pratiquer la paix et la solidarité, les mains dans les mains. A l’Etat et aux personnes de bonne volonté, nous leur demandons de nous venir en aide dans l’ensemble de nos besoins. Surtout l’engagement et la prise en charge de nos enseignants contractuels, le reprofilage et l’entretien de notre route, l’installation d’une antenne de réseau de télécommunication, nous servir en médicaments dans notre poste de santé ainsi que des pompes, forages ou puits améliorés pour la desserte en eau potable », a lancé Pascal Gnèkoyamou.

Point d’eau à Kpamou

De retour de Kpamou, Foromo Gbouo Lamah et Marcelin Loua depuis N’zérékoré pour Guineematin.com

Tel : (+224) 620 16 68 16

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