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Enseignement Supérieur : le 6ème appel à candidature pour le financement de la formation des formateurs lancé

Dr Facinet Conté, secrétaire général du ministère de l'Enseignement supérieur, de la Recherche scientifique et de l'Innovation

Le Ministère de l’Enseignement Supérieur, de la Recherche scientifique et de l’Innovation vient de lancer à Conakry le 6ème appel à candidature pour le financement de la formation des formateurs. Cette initiative s’inscrit dans la continuité des précédents appels et vise à renforcer les capacités pédagogiques et académiques des enseignants chercheurs du pays.  Dans un entretien accordé à un reporter de Guineematin.com ce jeudi, 18 juillet 2024, Facinet Conté, Secrétaire général du Ministère de l’Enseignement supérieur, a dévoilé les grandes lignes de ce 6ème appel à candidature pour le financement de la formation des enseignants du supérieur en Master et Doctorat.

Fort du succès du 5ème appel à candidature, dont les résultats ont été publiés récemment, Facinet Conté a souligné l’importance de poursuivre cette dynamique afin de rehausser la qualité de l’enseignement supérieur. « Cette opération consiste à élever le niveau des enseignants chercheurs. Parce que nous avons en fait constaté que les enseignants chercheurs sont en majorité des enseignants non détenteurs de doctorat. Quand nous sommes arrivés, nous avons effectivement trouvé ce programme en place. Mais ce que nous avons fait, c’est de revenir un peu sur les critères d’attribution de ce fonds de financement de la formation des formateurs mais également de mettre en place une équipe de sélection des candidats qui en font la demande. Donc, nous venons de lancer le 6ème appel à candidature. Nous avons, à date, soutenu 5 cohortes qui nous amènent aujourd’hui à près de 2000 candidats soutenus par ce fonds. Quand on est arrivé au département, on a trouvé que 18% d’enseignants chercheurs détenteurs de doctorat. Mais aujourd’hui, vous avez dû constater qu’actuellement, il y a beaucoup de soutenances de Master et de Doctorat dans les institutions d’enseignement supérieur », a-t-il déclaré.

Le processus de sélection des candidats a été fixé par un arrêté. Selon Facinet Conté, après la candidature validée, l’enseignant chercheur se verra payer ses frais de subsistance et de scolarité. « Quand vous candidatez pour plusieurs niveaux (parce qu’il y a le Master et le Doctorat, il y a les projets de recherche que nous finançons pour les doctorants), on lance l’appel à candidature. L’arrêté sur les critères nous a permis d’identifier deux périodes à savoir : le mois de février et le mois de juillet. Il y a un 6ème appel à candidature qui est lancé depuis le 15 juillet et qui va courir jusqu’au mois d’août. Quand l’appel à candidature est lancé, les enseignants chercheurs qui sont dans les programmes de formation candidatent pour pouvoir bénéficier du fonds. Il y a une commission qui statue sur les différentes candidatures. Une fois la candidature validée, les candidats ont leurs frais de subsistance, mais les structures qui les reçoivent aussi ont leurs frais de scolarité. Donc, tout cela est soutenu à travers ce fonds. En période de soutenance aussi, nous envoyons un courrier vers les institutions pour identifier les enseignants chercheurs en période de soutenance afin de les soutenir dans leur exercice de présentation de leurs travaux », a expliqué le N°2 du département.

Par ailleurs, Dr Facinet Conté est revenu sur la spécificité selon les lieux d’évolution des enseignants chercheurs. « Quand vous êtes en Guinée, vous n’avez pas le même coût de la vie que quand vous êtes quelque part en Afrique et ainsi de suite. Nous avons en fait identifié les montants que ces enseignants reçoivent en fonction de leur pays de stage. Donc nous, nous finançons en fonction du pays dans lequel le candidat est accepté. Quand vous êtes accepté dans un programme de Master en Europe, on vous soutient. Nous, nous pensons que la science est universelle. Il faut donc permettre à nos enseignants de se former un peu partout dans le monde. La rencontre de ces écoles-là va vraiment aider à faire avancer les choses ».

En outre, le secrétaire général du Ministère de l’Enseignement Supérieur a interpellé les enseignants en ces termes : « Nous dirons aux enseignants que nous avons un secteur qui demande une remise à niveau afin d’être au top pour pouvoir intervenir dans nos institutions d’enseignement supérieur. C’est de tout faire pour se mettre au travail pour pouvoir finir vite le Master, terminer le doctorat, se battre pour rentrer dans le circuit du Conseil africain et Malgache pour l’enseignement supérieur (CAMES). Ce n’est que ça qui peut nous doter d’enseignants capables de véhiculer le message qu’il faut à nos étudiants », a-t-il indiqué.

À noter que sont éligibles à ce programme les enseignants chercheurs ayant l’âge inférieur ou égal à 45 ans.

Malick DIAKITE pour Guineematin.com 

Tél : 626-66-29-27 

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