Après plusieurs jours d’attente et d’angoisse, les candidats à l’examen d’entrée en 7ème année de la session 2024 de certaines communes (Kaloum, Matoto et Ratoma) et préfectures (Forécariah et Fria), ont finalement obtenu leurs résultats. A Forécariah, c’est Mamadou Harouna Sow qui s’est classé 1er de la préfecture. Agé de 12 ans, le candidat présenté par l’école primaire internationale Apprendre le Long des frontières (ALF) de Pamelap, un district frontalier de la Sierra Léone, exprime toute sa satisfaction après son exploit. Il l’a dit dans un entretien accordé à un reporter de Guineematin.com qui s’est rendu sur place.
L’école primaire internationale Apprendre le Long des frontières (ALF) de Pamelap est un établissement d’enseignement public, situé à Pamelap, à la frontière Guinéo-Sierra Léonaise. Elle est le fruit d’une initiative des Nations-Unies pour favoriser l’intégration le long des frontières des pays ayant connu la guerre. Depuis plusieurs années, cette école se distingue par ses résultats dans les différents examens nationaux. Cette année, sur 107 candidats, 104 ont été déclarés admis. Soit un taux de réussite de 97,19%. Les filles ont fait 100% d’admis. Mieux, l’école a enregistré les 7 premiers de la préfecture.
Parmi ces 7 premiers, il y a le numéro un, Mamadou Harouna Sow. « Je suis très content d’être le 1er de la préfecture de Forécariah. Je remercie mes parents et maîtres pour leur apport. On venait tous les jours à l’école. On révisait dans toutes les matières. À chaque fois, le maître nous donnait des devoirs à traiter. Arrivé à la maison, mon père aussi me disait tout le temps de prendre mon cahier pour réviser », a dit le nouveau collégien.
C’est une excellente nouvelle pour l’école primaire internationale Apprendre le Long des frontières (ALF) de Pamelap. Très enthousiaste face à cet exploit réalisé par son établissement, le directeur Djédy Keita, a expliqué les stratégies mises en place pour en arriver là.
« Le premier secret, c’est le travail acharné. Chez nous ici, c’est le travail, la rigueur et la conscience professionnelle. Ici, à l’école ALF de Pamelap, c’est la pédagogie active qui est en expérimentation ici. En plus, c’est une école internationale. Depuis que nous sommes ici, les résultats sont prometteurs. Avec cette pédagogie, les élèves ont peu de besoins d’apprendre, mais ils ont la grande nécessité de comprendre leurs leçons. C’est eux-mêmes qui font des recherches pour élaborer la leçon. C’est une pédagogie centrée sur l’enfant lui-même. On met les enfants dans des situations de recherche. Eux-mêmes, en interaction par groupes, ils font le débat pour trouver leur leçon. En tout cas, on n’est pas surpris. Je déplore même le fait que ces trois-là n’ont pas eu. Parce que chez ici, tous les enfants ont droit à une admission. Même si c’est un enfant qui n’est pas admis, on est gêné. Si on suit le programme de notre école, chaque trois semaines de nouvelle leçon, il y a une semaine d’intégration. La semaine d’intégration est axée sur les difficultés individuelles et les lacunes collectives des élèves. Et chaque jour non ouvrable, tel que les dimanches et les jeudis avant, les élèves venaient et on travaillait sur les difficultés. En ce qui concerne les candidats, on commence à préparer l’examen par les cours de vacances. C’est un effort conjoint. Ici, on travaille main dans la main », a expliqué le directeur.
Pour sa part, Ibrahima Sory Diawara, maître de la 6ème année de cette école, dit que le résultat atteint n’est pas une surprise.
« Ce n’est pas une surprise pour moi. Comme les années précédentes, on a l’habitude d’avoir le premier dans notre établissement. Je suis très content de ce résultat. Les enfants, on ne leur a pas donné le temps, on les a préparés, on les a suivis à l’école ici, comme à la maison. On n’est pas étonné que les 7 premiers de la préfecture viennent de notre école. En ce qui concerne le premier, Mamadou Harouna Sow, c’est un enfant qui a pris son temps pour réviser et c’est un excellent calligraphe. Il écrit très bien. Le deuxième, Yakhouba Keita, est un enfant très sérieux, il ne se donnait pas le temps », a-t-il déclaré.
Toutes nos tentatives pour avoir les statistiques de ces résultats publiés dans la préfecture de Forécariah sont restées vaines.
De retour à Pamelap, Malick DIAKITE pour Guineematin.com
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