Accueil A LA UNE Guinée : la culture tire le diable par la queue

Guinée : la culture tire le diable par la queue

Lassine Koné, entrepreneur Culturel

La Guinée, un pays riche en histoire, possède un patrimoine culturel immensément riche et varié suivant les communautés et regorge d’énormes potentialités. Malgré sa beauté et sa richesse, cette culture est confrontée à d’énormes difficultés d’après Lassine Koné, entrepreneur culturel et président de l’Association Cultures Ensemble, un réseau d’entrepreneurs culturels, de journalistes culturels, de managers et d’agents d’artistes et de diffuseurs de spectacles vivant en République de Guinée.

« La culture est omniprésente dans le quotidien des Guinéens, jouant un rôle essentiel dans l’éducation et dans l’intégration sociale des communautés, ainsi que dans la promotion de la concorde et de la quiétude sociale en Guinée », dit-il.

Cependant, malgré ces atouts, la culture guinéenne souffre de beaucoup de maux qui empêchent son développement. Et parmi ces maux, il y a au premier plan le manque de financement.

« Nous pouvons citer par exemple quelques-uns : le manque de financement pour soutenir les initiatives culturelles ; l’absence d’un cadre juridique et réglementaire cohérent facilitant ainsi le travail des différents acteurs de la chaîne de valeur tel que le statut des artistes et des professionnels de la culture ; la non-professionnalisation des secteurs d’activités culturelles et le manque d’infrastructures adéquates pour la création, la promotion et la diffusion des biens et services culturels, etc. », a-t-il mentionné.

Poursuivant, Lassine Koné énumère plusieurs pistes de solutions pour la bonne marche et la préservation des valeurs culturelles guinéennes.

« Tout développement culturel repose sur des stratégies publiques au niveau national. Il faut de la volonté politique pour faire de la culture un secteur prioritaire dans les stratégies de développement national. Le secteur culturel est un véritable pourvoyeur d’emplois et de création de richesses. Nous devons améliorer nos textes de loi telle que le code du travail en y intégrant des nouvelles mesures en faveur du travail des artistes, des artisans et des professionnels de la culture tout en leur permettant d’accéder aux subventions publiques et privées (crédit bancaire, etc.) comme on le voit souvent avec d’autres entrepreneurs d’autres secteurs d’activités. En termes de réglementation, il s’agit de travailler sur la professionnalisation des métiers des arts et de la culture en complicité avec les structures faîtières de l’ensemble des sous-secteurs d’activités culturelles. Sans oublier la création d’infrastructures dignes de nom et au standard respecté en matière de diffusion de spectacle », a-t-il indiqué.

En tant qu’acteur culturel, Lassine Koné soutient « qu’il est de notre responsabilité commune, autorités et populations, de mettre en avant et de promouvoir notre patrimoine socioculturel et historique qui constitue non seulement notre identité partagée, mais également un moteur majeur de développement économique et de progrès social au sein de nos communautés ».

Kadiatou Barry pour Guineematin.com

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