Accueil A LA UNE CNT : le gouvernement présente la LFR 2024 légèrement en hausse

CNT : le gouvernement présente la LFR 2024 légèrement en hausse

Plénière au CNT

Le projet de loi de finances rectificative 2024 a été présenté au Conseil national de la transition par le pool financier du gouvernement, hier mercredi 31 juillet 2024 à l’hémicycle du Palais du peuple. Ce projet de budget rectifié a connu une légère augmentation par rapport à la loi de finances initiale de l’année. Il est projeté à 38 mille 650 milliards de francs contre 37 mille 682,58 Mds de la Loi des finances initiales de l’année, a constaté Guineematin.com à travers un de ses reporters.

Devant les Conseillers nationaux réunis en séance plénière sous l’égide de leur président Dr Dansa Kourouma, le pool financier de l’Etat composé des ministres du Plan et de la coopération internationale, Ismaël Nabé, de l’Economie et des finances, Mourana Soumah et du Budget Lancinet Sylla mais également du Gouverneur de la Banque centrale Dr Karamo Kaba, ce document, dans ces différents compartiments a été soumis au parlement de la transition pour son examen.

Après avoir situé le rôle et la responsabilité de son département dans l’élaboration du cadrage macroéconomique à court, moyen et long terme du pays, Ismaël Nabé a rappelé que la LFR 2024 reste marquée par des effet endogènes et exogènes.

« Il convient de rappeler, que l’économie mondiale a été marquée successivement par les répercussions prolongées de la pandémie de COVID-19, provoquant des perturbations des chaînes d’approvisionnement mondiales, les tensions géopolitiques croissantes liées à la guerre en Ukraine et au Proche Orient, le durcissement des conditions de financement liés aux coûts élevés de l’emprunt et aux risques de refinancement, et enfin une baisse sans précédent de l’appui budgétaire.

Ces facteurs ont également engendré des incertitudes et des fluctuations des marchés dont les canaux de transmission, le commerce international et les investissements, ont durement affecté l’économie mondiale.

A cela s’ajoute l’incendie du dépôt principal de carburant de Conakry en décembre 2023, qui a perturbé la disponibilité du carburant, et impacté négativement l’économie nationale », a rappelé le ministre du Plan et de la coopération internationale.

Emboitant le pas à son homologue, Mourana Soumah, le ministre de l’Economie et des finances a rappelé les tensions commerciales qui pèsent sur les économies mondiales.

« Selon les dernières prévisions du Fonds Monétaire International, la croissance de l’économie mondiale devrait ralentir à 3,2% en 2024 contre 3,3% en 2023. Toutefois, au cours du premier trimestre 2024, l’activité économique mondiale a connu un dynamisme qui a favorisé la réduction des divergences de production entre les pays, sous l’effet d’une atténuation des facteurs cycliques et d’une meilleure adéquation de l’activité avec son potentiel », a expliqué l’argentier guinéen.

Pour sa part, le ministre du Budget, parlant du projet de budget rectifié a mis l’accent sur la poursuite de la politique du gouvernement portant sur la refondation de l’Etat, en mettant l’accent sur les investissements.

« Un accent particulier a été mis sur la maitrise des dépenses publiques, particulièrement au niveau des biens et services ; la mise en œuvre des mesures de reformes pour accroitre les capacités des régies dans la mobilisation des recettes ; la poursuite de la réhabilitation du réseau routier et des aérodromes à l’intérieur du pays, l’amélioration de la desserte de l’énergie, ainsi que la construction d’hôpitaux, de centres de santé et d’écoles dans les zones défavorisées ; le maintien des efforts budgétaires dans plusieurs secteurs clés, notamment la défense et la sécurité ainsi que l’énergie et la poursuite de la mise en œuvre du chronogramme de la transition ».

Selon les projections macroéconomiques soutenues par le Projet de loi de finances rectificative 2024, le taux de croissance du PIB est révisé à 4,2% contre 4,6% initialement ; l’inflation enregistre une progression de 1,4 point de pourcentage pour atteindre deux chiffres, soit 10,3%.

Les recettes sont projetées à plus de 30 mille milliards et les dépenses à 38 mille 650 Mds, soit un accroissement de 2,6% par rapport à la LFI 2024. Et l’enveloppe destinée aux investissement en baisse de plus d’un milliard de francs guinéens.

« L’enveloppe globale prévisionnelle du PLFR 2024 dans son volet dépenses d’investissement public se chiffre à GNF 13 035 Milliards contre GNF 14 232 Milliards prévus en Loi de Finances Initiale (LFI), soit une baisse de GNF 1 196 Milliards (8,4%) », à en croire Mourana Soumah, le Chef du département de l’Economie et des finances.

Le gouverneur de la Banque centrale, Dr Karamo Kaba est venu compléter ses interventions en mettant l’accent sur la politique monétaire de l’Etat dans un contexte financier particulier.

Les Honorables Conseillers ont 12 jours pour étudier ce document, faire des observations et formuler des recommandations pour une meilleure mobilisation et utilisation des ressources de l’Etat. Selon le chronogramme adopté par la plénière, l’adoption de la LFR 2024 est programmée pour le 12 août.

 Abdallah BALDE pour Guineematin.com

Tél : 628 08 98 45

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