Accueil A LA UNE Conakry : Aboubacar Touré jugé pour le détournement d’un véhicule Toyota Pick-up

Conakry : Aboubacar Touré jugé pour le détournement d’un véhicule Toyota Pick-up

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Le marchand Aboubacar Touré a comparu devant le tribunal correctionnel de Dixinn, dirigé par la présidente Damba Oularé, mercredi 31 juillet 2024. Poursuivi pour abus de confiance portant sur le détournement d’un véhicule pick-up, le prévenu a nié les charges portées contre lui et dit avoir été torturé par un marabout à l’aide d’une marmite chaude sur injonctions de la partie civile, Kaba Kandé, a constaté Guineematin.com à travers un de ses reporters.

Vendeur de pièces détachées de profession, marié et père d’un enfant, domicilié au quartier Hamdallaye, dans la commune de Ratoma, Aboubacar Touré est reproché d’avoir détourné une voiture pick-up de couleur grise au préjudice de Kaba Kandé.

A la barre, Aboubacar Touré nie en bloc les faits mis à sa charge. « Ce jour-là, Monsieur Kaba est venu me trouver avec deux pick-up de couleur grise. Quelques minutes après, il est venu avec un pick-up noir. Je vends des pièces détachées. Il a garé le pick-up, on est resté ensemble toute la journée. S’il dit que c’est à moi qu’il a confié le véhicule, alors je ne comprends pas… Le mercredi, il est venu avec une enveloppe où il y’avait les papiers du pick-up. Le véhicule est resté plusieurs jours devant ma boutique… Le féticheur a mis le feu dans une marmite qu’il a mise sur mon ventre. Il a payé 1 million au féticheur et ce dernier lui a dit que c’est moi le voleur. C’est la deuxième clé seulement que j’ai reçu, pour ne pas que la grue de la police l’emporte. Il a dit qu’on va s’entraider à revendre le véhicule. C’est ce qu’il avait dit en me remettant la clé. La voiture est restée garée devant ma boutique pendant une semaine. C’est un dimanche soir qu’elle a été volée. Ça fait à peu près huit ans qu’on est ensemble », a-t-il lancé.

De son côté, la partie civile dans le dossier, Kaba Kandé, né en 1968 à Kankan, administrateur civil de profession, domicilié au quartier Hamdallaye Mosquée, donne sa version sa fait. « Le jeudi, j’ai envoyé une Toyota pick-up chez lui. Je lui ai dit qu’on a besoin d’argent, urgemment. Comme vous êtes habitués à revendre des véhicules, il faut qu’on s’entraide. Il m’a dit que le véhicule est très bon. Je lui ai dit que le seul problème, c’est la batterie. Il m’a dit qu’un de ses amis voulait d’ailleurs une voiture. Un jour, il m’a appelé pour me dire que le client dont il parlait veut acheter le véhicule, mais il n’a que 150 millions GNF. Il m’a mis en contact avec l’intéressé. Le pick-up n’est pas à moi. J’ai appelé le propriétaire pour lui dire que j’ai eu un acheteur, mais pas au prix que lui avait fixé. Il a dit d’accepter, car il avait besoin de l’argent. Comme le marché a été conclu, j’ai pris les plaques d’immatriculation, la carte grise, la clé et je suis rentré avec », a expliqué le plaignant, sans pour autant achever sa narration pour cause de décès que le tribunal a été informé en pleine audience.

Le dossier a été renvoyé au lundi, 5 août 2024, pour la suite des débats.

Kadiatou Barry pour Guineematin.com

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