Très remonté, les étudiants manifestants scandaient deux slogans : nous voulons un recteur ; nous voulons nos diplômes qui ne font que trop durer. Les mêmes propos étaient affichés sur des pancartes. Ces étudiants de la 6ème promotion du système LMD sont partis du service de la scolarité qui est chargée de l’édition des diplômes pour les salles de classes avec un tintamarre et des coups de sifflet. Puis, autour du mat, le porte-parole des manifestants s’est adressé à la foule. Aboubacar Sidiki Kaba n’est pas passé par quatre chemins. Il a dit dans son intervention : « trop c’est trop, nous avons perdu assez d’opportunités d’emploi depuis qu’on a terminé nos études, il y a de cela plus de (10) mois. Bien qu’il y ait un contexte difficile sur le marché de l’emploi, mais d’aucuns pouvaient s’en sortir au moins pour les stages », crié Sidiki Kaba.
Au rectorat, devant le secrétaire général de l’Université qui assure l’intérim du recteur, le vice-recteur de la recherche et le chef service de la scolarité, le porte parole des étudiants manifestants, Aboubacar Sidiki Kaba, au nom de ses pairs étudiants, a donné jusqu’au 15 Mai 2016 à l’autorité pour qu’ils soient rétablis dans leur droit : la délivrance des diplômes.
Le Dr. Faya Oularé, chef du service de la scolarité a pris la parole pour indiquer aux étudiants que tous les matériels pour la conception et l’édition des diplômes sont prêts. Pour preuve, la scolarité a récemment affiché les résultats. Sur les 1 914 étudiants, il n’y a que près de (150) étudiants qui sont en échec et en session. Il a ajouté que les étudiants sont dans leur droit de manifester, mais empêcher la tenue des cours à l’université, cela est un autre problème.
Le Pr. Kaba Sidibé, secrétaire général et recteur par intérim est intervenu pour éclairer la lanterne des étudiants. Selon lui, pour délivrer les diplômes, il faut une procédure légale. Un diplôme n’est légal que lorsqu’il y a le cachet blanc et la signature d’une autorité investie du pouvoir de signer. « Or, nous, en tant qu’intérimaires nous ne sommes pas investis de ce pouvoir. Il faut attendre soit qu’on rétablisse les suspendus, soit qu’on nomme des nouvelles autorités ».
A en croire les manifestants, cette sortie est consécutive à une tentative d’intimidation de certains étudiants de la part des autorités locales de Kankan.
Kankan, Mamadou sounoussy Diallo, pour Guinéematin.com