La démarche d’AVIPA vise à dénoncer les obstacles qui empêchent le dossier d’évoluer sur le plan judiciaire mais aussi à préconiser des solutions pour que justice soit faite. Revenant sur ces obstacles, madame Asmaou Diallo, présidente de l’AVIPA va énumérer entre-autres : « le manque de volonté politique ; le manque d’audition de certains membres du CNDD, civils et militaires ; la faiblesse de l’Institution Nationale Indépendante des droits de l’Homme de ne pas se préoccuper des victimes du 28 septembre ; l’Assemblée Nationale, qui compte pourtant des victimes, ne s’intéresse pas aux victimes du 28 septembre ; la nomination de certains inculpés à des postes de responsabilité ; la réticence de certaines victimes à témoigner, les difficultés de rencontrer certains suspects pour leur audition ; la faible implication des institutions républicaines dans le dossier du 28 septembre 2009 ».
Ce projet est financé par la fondation OSIWA à hauteur de 63 873 dollars et s’étendra sur une période de 12 mois. Les actions les plus fortes seront la mobilisation des victimes à travers des réunions et des ateliers d’échange et d’informations, la mise à jour des dossiers des victimes pour préparer le procès, la mise en ligne d’un site internet.
On notait la présence à cette conférence de l’Association des Victimes du Camp Boiro, l’Organisation Guinéenne de Défense des Droits de l’Homme, des avocats des victimes du 28 septembre.
Alpha Mamadou Diallo pour Guineematin.com
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