La ville de Kankan, ainsi que les autres villes et villages de la Guinée, y compris la capitale, Conakry, sont confrontés depuis plus d’une semaine à une crise de carburant. Ce qui a considérablement augmenté le prix du litre au marché noir, qui se négocie aujourd’hui jusqu’à 20.000 GNF.
Ce matin, depuis 7 heure, les propriétaires d’engins roulants se sont massivement dirigés vers les quelques stations qui servaient encore le carburant dans l’espoir d’avoir quelques litres, à savoir la station Total M’balya et celle de Lofeba.
C’est une confusion totale qui règne à ces deux endroits. Chacun voulant être servi avant la rupture qui ne tardera forcément pas venir avec cette allure.
Il a fallu l’intervention d’un officier de la gendarmerie pour trouver solution à cette situation. Commandant Abdoulaye Diallo a ainsi donné instruction aux gérants de ne plus servir dans les bidons et pas plus de deux litres par personne.
Selon un jeune conducteur de taxi moto que l’envoyé spécial de Guineematin.com a rencontré sur place, si rien n’est fait, l’arrivée du président coïncidera à la rupture. « Je suis là depuis 7 heures et jusqu’à présent je ne suis pas servi. On annonce que le président doit être là, à Kankan, et on ne cherche pas à régler la situation. Aujourd’hui, les pompiers refusent de servir plus de 2 litres par personne pour pouvoir servir tout le monde. Mais, si ça continue, il va nous trouver dans la pénurie », a dit Ahmed Sekou Keita.
De Kankan, Mouctar Barry pour Guineematin.com
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