Selon plusieurs commençants qui exercent au marché de Taouyah, le peu de clients qui arrivent ici ne viennent pas pour acheter « mais pour demander seulement les prix et repartir »…
Proposant des robes en tissu, importées de Dakar, et qui coûtent entre cent et quatre cent mille francs guinéens, madame Mariama Bobo Mali Diallo, dit pourtant que les prix de ses habits ne sont pas du tout chers. Seulement, ajoute-t-elle, « les clients n’ont pas d’argent. Les prix de ces robes varient sont de 400 000 francs guinéens, de 300 000 francs guinéens et de 100 000 francs guinéens ».
Concernant les chaussures, madame Diallo propose des paires de babouches dont le prix varie selon la qualité ; de 100 000 à 150 000 francs guinéens.
De son côté, madame Fatouma Dieng est spécialiste de la vente des habits d’enfants. Trouvée devant sa boutique ce samedi, elle a également déploré la rareté des clients. « On ne dirait même pas que nous sommes à la veille de la fête. On ne ressent rien ! Hier, toute la journée, c’est trois complets que j’ai pu vendre à 220 000 francs guinéens. Honnêtement, les gens n’ont pas d’argent. Tout le monde dit que la ville de Conakry est devenue dure. Regardez, ma boutique est remplie d’habits à l’intérieur tout comme à l’extérieur. Il y a d’autres dans les cartons ; mais, les clients ne se bousculent pas. Tout le monde pleure, même au grand marché de Madina, ce sont les voleurs qui font l’affluence là-bas », déplore-t-elle.
Saidou Hady Diallo pour Guineematin.com
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