Sékou Dioubaté, une des victimes, a échangé avec notre correspondant. « Pour moi, tout allait bien jusque-là. Ce jour, on a été informé que des jeunes de Kiniéro, certains munis d’armes à feu et d’autres d’armes blanches, ont attaqué notre village. Ils sont venus mettre feu à ma plantation et arracher tout sur leur passage. Immédiatement, on s’est aussi mobilisé avec l’intention de riposter pareillement. Mais, les sages de notre localité nous ont sensibilisés et déconseillés d’emprunter une telle démarche et de saisir plutôt l’autorité préfectorale. Ce qui fut fait. D’ailleurs, on a porté plainte contre eux mais jusque-là on a eu aucun retour », a-t-il expliqué.
En outre, Sékou Dioubaté menace de recourir à la légitime défense si rien n’est fait pour sanctionner les coupables.
Mamady Condé, un citoyen de Kiniero, interrogé par Guineematin.com, a été très évasif. « « C’est une affaire complexe. On verra la suite. J’en ai fini », a-t-il lancé laconiquement.
Interrogés sur le même sujet, le préfet de Kouroussa, Souleymane Keita, et le commissaire central de la police, Capitaine Tankoule Camara, ont donné une même version. Selon eux, ils ont fait appel aux deux camps après avoir été saisi de la situation. Mais, précisent-ils, Kiniéro n’a pas réagi à l’appel. Une attitude qui, selon eux, traduit un manque de respect. Ainsi, des dispositions conséquentes sont prises, ont-il confié à notre reporter.
De Kouroussa, Ibrahima Kalil Keïta pour Guineematin.com