Ces militants qui expriment le regret d’avoir milité pour ce parti au pouvoir, décrivent les besoins et problèmes de leur localité pour illustrer ‘‘la mauvaise’’ gestion que connait actuellement le pays.
Karim Bayo, septuagénaire et orpailleur de profession est déçu de voir toutes ses années de militantisme se soldées par un échec « Je suis très déçu de ce pouvoir moi Karim Bayo. Je me suis sacrifié pour ce parti et tout mon capital est perdu dans l’espoir de trouver un sauveur. Mais, il faut voir notre ville depuis qu’il est venu au pouvoir il y a 7 ans. Nous sommes dans la poussière sans eau. Pire, j’ai mes 70 ans cette année et aucun de mes enfants ne travaille. Donc, malgré mon âge, je continu à supporter encore ces enfants avec des diplômes qui dorment dans des valises ».
Un rêve brisé, voilà ce que la gestion actuelle du pays traduit pour Sékou Condé, un jeune mécanicien « Je me rappelle encore des dits du président lors d’un meeting ici à Siguiri. Il disait : « si je prends le pouvoir, Siguiri sera petit Paris de ma poche. Je ferais de Siguiri une étoile en Afrique ». Maintenant qu’il est au pouvoir, voyez les ordures partout et l’état de dégradation avancée de nos routes. C’est un rêve brisé ».
Bangaly Magassouba un fonctionnaire à la retraite et ancien guerrier du RPG connu pour son franc parlé, révèle « quand j’attends dire que Siguiri est la capitale du RPG je prends ma tête. Je me demande elle est capitale par rapport à quoi ? Là où le parti n’a pas de siège ? Depuis on était dans un magasin et c’est le même qu’on utilise encore ».
Hadja Fanta Condé, une vielle femme, fait partie de ceux qui aiment le président Alpha Condé mais qui n’approuvent absolument pas sa politique de gestion « J’aime Alpha Condé. Mon feu époux a perdu son travail pour sa cause. Mais je ne suis pas d’accords avec sa façon de gérer. Et si mon mari était encore en vie, il allait combattre ce régime Condé où on tue les citoyens comme des poussins. Mon mari lui, luttait contre l’impunité et la corruption du régime conté », a-t-elle confié à Guineematin, avec des yeux qui larmoient.
De Siguiri, Bereté Lancei Condé pour Guineematin.com