Les organisations de défense des Droits humains en Guinée ont, dans un premier temps, félicité le gouvernement pour quelques avancées enregistrées en matière de respect des droits de l’Homme. C’est notamment le cas de l’adoption et de la promulgation d’un nouveau code pénal en octobre 2016, accordant des compétences criminelles aux TPI dans le souci de réduire la surpopulation carcérale et les lenteurs des procédures afin d’accélérer le jugement des personnes en détention provisoire abusive. « La plupart des tribunaux de Conakry et de l’intérieur du pays ont déjà commencé à connaitre des affaires criminelles. Ceci constitue à nos yeux une avancée importante que nous avons salué et encouragé », a déclaré Gbolou Guilavogui, porte parole des ONG de défense des Droits humains en Guinée.
Au chapitre des recommandations, il a été demandé au gouvernement de veiller à l’application des accords signés entre le pouvoir et l’opposition d’une part ; et, entre le gouvernement et les partenaires sociaux, d’autre part.
Ensuite, de faire une déclaration solennelle sur les Droits de l’Homme, les libertés fondamentales et l’impunité en République de Guinée ; prendre des mesures nécessaires pour rapatrier nos compatriotes en souffrance en Lybie ; accélérer le processus de la révision du Code de l’enfant ; et, l’élaboration du projet de loi sur la protection des défenseurs des droits de l’Homme.
La cérémonie a pris fin par la présentation d’un théâtre qui retrace les conditions atroces dans lesquelles nos compatriotes sont maltraités en Lybie. Une manière de dénoncer les violations des Droits de l’Homme et aussi interpeller les autorités à vite réagir pour freiner cette nouvelle forme d’esclavage.
Siba Guilavogui pour Guineematin.com