Revendre de l’essence ou d’autres marchandises, conduire des taxis motos ou apprendre un métier, ce sont là entre autres les activités que pratiquent certains élèves de Kindia depuis l’arrêt des cours dans les écoles, suite au déclenchement de la grève des enseignants le 12 février dernier.
Parmi eux, Aboubacar Camara, un collégien qui vend de l’essence au marché parallèle. «Je vends de l’essence pour subvenir à mes besoins. Il y a presque trois semaines qu’on ne va pas à l’école, donc vouloir rester à la maison sans rien faire, cela constitue une perte pour moi, voilà pourquoi je me suis fait occuper par ce petit commerce », témoigne le jeune élève.
De son côté, Fatoumata Camara, élève au collège Sarakoléyah, passe ses journées dans un atelier de couture depuis le début de la grève qui paralyse l’enseignement pré-universitaire guinéen. « A l’occasion de chaque vacance je viens apprendre la couture auprès de mon Maître, mais comme il y a la grève actuellement, j’ai profité encore pour venir continuer à apprendre la couture pour ne pas rater tous les deux à la fois», a-t-elle fait remarquer.
Pour le moment, personne ne sait quand la crise qui touche le secteur éducatif guinéen trouvera une solution. Les négociations engagées mercredi par la commission mise en place à cet effet et le camp Aboubacar Soumah n’ont pas permis encore de trouver un compromis. Ce qui qui laisse présager une nouvelle semaine de paralysie dans les écoles.
De Kindia, Mamadouba Sylla pour Guineematin.com
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