Cette annonce a été faite au cours d’une réunion avec les responsables des médias audiovisuels et des associations de presse au siège de la HAC, en présence du représentant du ministre conseiller à la présidence chargé des relations avec les institutions et des hauts cadres des départements de la communication et des télécommunications.
L’objectif de cette rencontre initiée par la HAC était d’échanger sur le rapport produit par cette institution et portant sur la situation des médias audiovisuels en Guinée.
Dès l’entame de la réunion, madame Martine Condé a reconnu et déploré une certaine incompréhension qui s’était installée entre son institution et les promoteurs des radios et télévisions privées.
Après avoir rappelé le rôle de la HAC qui est celui de défendre les médias, les autorités et les citoyens, Mme Martine Condé a expliqué que ce mécanisme est réglementé par la loi sur la presse et la loi organique sur la HAC dont les copies ont été distribuées aux promoteurs de médias et journalistes.
Prenant la parole à son tour, le commissaire Ousmane Camara a précisé que du 21 avril au 13 mai 2017, une mission de contrôle des médias audiovisuels a été conduite par la HAC, appuyée par des experts des départements de la communication et des télécommunications et de l’économie numérique.
Selon ce rapport, il y a beaucoup de violations de la loi sur le terrain. Des 108 stations de radios et télévisions répertoriées en Guinée, beaucoup ne sont pas en règle, d’après le contenu de ce rapport.
A titre d’exemple, elle a cité entre autres, les radios Bonheur à Conakry, Kamoula à Touba, Nourdine à Kanakan, Nabaya à Siguiri …qui sont dans le viseur de la HAC. La radio 7/7 fm, une autre sans nom à Kindia, ayant comme fréquence 94.5 et qualifiée de clandestine, sont ainsi menacées par la Haute Autorité de la Communication.
Mais, ce n’est pas seulement les radios privées qui sont visées par la HAC. On a parlé également des médias publics, des radios rurales et communautaires dont le fonctionnement ne respecte pas les normes.
Et, ce n’est pas tout ! Les promoteurs des radios et télévisions privées voient également d’autres acteurs leur faire des réclamations. Ils leur exigent désormais l’accomplissement de certaines obligations citoyennes.
Parmi les radios et télévisions implantées en Guinée et visitées par l’équipe de la HAC entre avril et mais 2017, le groupe Chérie Fm/Tatv a reçu la meilleure note. « Cette radio télévision répond à toutes les normes. Son promoteur respecte toutes les règle et honore ses obligations », selon la présidente de la HAC.
Du contrôle exercé sur les émissions, la HAC, par la voix de sa présidente, s’est félicitée d’être dans les capacités techniques de faire le monitoring de plus de la moitié des stations émettant aussi bien à Conakry qu’à l’intérieur du pays. Les 26 préfectures restantes seront intégrées au fur et à mesure, selon madame Martine Condé.
Enfin, les représentants des autres départements se sont relayés au micro pour appeler les promoteurs audiovisuels à se conformer au contenu des cahiers de charge et d’œuvrer à la promotion de la paix et de l’Etat de droit dans le pays.
La prochaine rencontre avec les médias concernera les responsables de la presse écrite et en ligne, selon les responsables de la HAC.
Abdallah Baldé pour Guineematin.com
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