Que ça soit dans l’Islam ou dans le Christianisme, les prières et bénédictions occupent une place importante. C’est pourquoi, mettant à profit le mois de Ramadan en cours, l’agence Africa Art Vision a organisé une journée de prière en faveur des journalistes guinéens. Et c’est la Maison de la presse située dans le quartier Coléah qui a abrité l’événement, en présence d’un représentant du premier imam de la grande Mosquée de Conakry, un représentant de l’archevêque de Conakry et l’ambassadeur de la paix en Guinée. Tous ont prié pour le repos des âmes des journalistes décédés, mais aussi pour l’amélioration des conditions de travail et la prospérité de ceux qui exercent encore le métier dans notre pays.
Il y en a qui sont morts de mort naturelle, accidentelle, quelques fois dans des circonstances pas très bien comprises, tout cela est vécu de manière différente. Donc, en priant pour les morts, nous pensons aussi à vous qui avez travaillé avec eux, à vous qui avez été peinés par cela. Monseigneur m’a chargé de vous dire qu’il va écrire à tous les prêtres de son diocèse pour que le dimanche prochain, on puisse prier pour tous vos confrères défunts », a déclaré à cette occasion le Père Martin Camara, représentant de l’archevêque de Conakry.
L’imam Sylla qui a représenté le grand imam de Conakry et Elhadj Djériba Diaby, ambassadeur de la paix, ont tous prié aussi pour les hommes de médias qui sont décédés et ceux qui sont encore en vie.
Mais, Elhadj Djériba Diaby a déploré le fait qu’aucune autorité gouvernementale ne soit présente à cette rencontre : « Je regrette qu’une telle manifestation puisse avoir lieu, sans aucun membre du Gouvernement. Parce que ceux qui sont partis (les journalistes décédés), ce sont des guinéens. Je vous vois ici comme des orphelins, on ne doit pas dire que tel ou tel doit me représenter, ceux qui sont morts, sont morts au service de notre pays. Je commence par le père de la Nation, le professeur Alpha Condé, ce sont ses enfants qui sont partis, alors quand on perd quelqu’un, tout le monde doit se retrouver en faisant une journée spéciale. Au nom de la fondation, au nom de tous les imams et en mon nom personnel, en tant qu’ambassadeur de la paix, j’ai les larmes aux yeux en voyant la presse guinéenne. J’ai voyagé à travers le monde, j’ai fait au moins cinquante Etats africains, je connais un peu ce qui se passe chez les autres, la presse guinéenne souffre », a-t-il déploré.
L’ambassadeur de la paix a souhaité par ailleurs, l’agrandissement et la modernisation de la Maison de la presse de Conakry pour en faire « une maison digne de nom ».
Ibrahima Sory Diallo pour Guineematin.com
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