C’est le siège du département qui a servi de cadre à la cérémonie en présence de nombreux services concerné par ce dossier, a constaté sur place Guineematin.com à travers un de ses reporters.
C’est à travers un arrêté du 09 avril 2018 que le ministre de la Justice, maître Cheick Sako, a procédé à la création dudit Comité de Pilotage. Un comité placé sous l’autorité du ministre de la Justice, Garde des Sceaux qui en assure la présidence et l’orientation stratégique.
Par rapport au procès lui-même, maître Cheick Sako n’a pas voulu donner de précisons aussi bien la date de sa tenue que sur les montants nécessaires pour son organisation matérielle. Pour le ministre de la justice, « l’Union Européenne a promis 400 mille Euros, les USA aussi le même montant à peu-près. Le procès va durer entre 6 et 8 mois. Donc, ce n’est pas une mince affaire parce qu’il faut sécuriser les magistrats, sécuriser les victimes, sécuriser les témoins, il faut aider aussi les victimes. Pour la date du procès, on ne peut pas maintenant là le dire. On a mis en place un comité, dès qu’il va commencer à travailler, on va donner une date », a promis Maître Sako.
Pour le Premier Ministre, Ibrahima Kassory Fofana, « la mise en place de ce comité résume tout l’engagement du président de la République, le professeur Alpha Condé, celui de son gouvernement, de faire toute la lumière en termes de jugement sur les évènements du 28 septembre. Le processus a été long, on est à près de 10 ans, mais il n’est jamais trop tard pour bien faire. Nous voulons imposer un procès équitable et transparent ».
Parmi les personnalités qui ont pris part à la rencontre de ce vendredi, il y avait la présidente de l’AVIPA (Association des Victimes Parents du 28 septembre). Interrogée sur la mise en place de ce comité de pilotage, Madame Asmaou Diallo a dit que « c’est une avancée. Mais, comme on l’a toujours fait, on va être là pour continuer à veiller. On ne va pas être à côté en pensant que le procès est acquis. On sera là pour qu’on sache qu’on veut toujours la suite et jusqu’à la fin des choses, jusqu’au moment où il y aura le procès, jusqu’au moment où ils vont penser aux réparations des victimes qui ont tant souffert, qui ont besoin de soutien et d’être reconnu. Avec un tel procès, on espère que ce pays va sortir un peu de cette situation d’impunité, pour que la Guinée puisse retrouver une voie normale ».
Tous les autres intervenants ont salué cette avancée et ont émis le souhait que tout soit mis en œuvre pour la tenue d’un procès répondant aux attentes des 450 parties civiles dans ce dossier.
Alpha Mamadou Diallo pour Guineematin.com
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