Après ses études en France, le jeune homme a réussi à intégrer une grande société française basée à Paris où il a travaillé pendant quelques années. Mais, attiré par l’entrepreneuriat, et convaincu que l’avenir du monde se joue en Afrique, il a démissionné pour rentrer s’installer en Guinée. Ingénieur électricien de formation, le jeune homme s’est lancé dans l’agro-industrie avec pour objectif de contribuer au développement de son pays.
Il a installé une unité de production de jus de fruits à Safatou, un quartier de la commune urbaine de Labé. « La mise en place de cette unité de transformation de fruits vise à valoriser nos fruits. Le constat révèle qu’il y a tellement de gaspillage de fruits en Guinée. C’est pourquoi, nous produisons du jus naturel à base de fruits uniquement (aucun additif, aucun autre produit), et nous le faisons profiter aux consommateurs. Notre objectif, c’est de proposer un service de A à Z, c’est-à-dire du champ à l’assiette », affirme Boubacar Diallo.
Pour l’instant, le jeune entrepreneur trouve la matière première (les fruits) pour faire tourner son unité industrielle auprès des paysans. Il va acheter les fruits avec eux et vient les transformer pour commercialiser le jus. Mais Boubacar Diallo ne compte se limiter là. Il ambitionne de produire lui-même de fruits qu’il va transformer en jus.
« On a trois zones de production variées : une première à Fafaya dans la préfecture de Koubia de 15 hectares, une autre à Tougué de 11 hectares et une troisième à Mamou de 13 hectares. L’agriculture est au cœur de notre métier. Si on veut gagner la batail économique, proposer des produits de qualité aux meilleurs prix à nos clients, il faut qu’on arrive à contrôler l’agriculture. Ce que nous nous voulons, c’est de transformer cette agriculture pour qu’une seule personne puisse travailler un hectare non seulement pour vivre, mais pouvoir aussi revendre, c’est cela notre stratégie », précise le jeune entrepreneur
A long terme, Boubacar Diallo ambitionne d’installer un fruttis à Mamou, un autre à Conakry et partout où il y aura la demande à travers le pays. Ce qui lui permettra d’éviter le gaspillage de nos fruits, d’approvisionner le marché local de jus de bonne qualité, et bien sûr de contribuer à lutter contre le chômage des jeunes.
Sa jeune entreprise « Karo » a déjà eu une première distinction. Lors de l’événement Conakry Capitale Mondiale du Livre 2017, elle a été élue première entreprise dans l’agro-industrie capable d’apporter de la valeur au pays dans les années à venir. Un prix qui avait mis en compétition une cinquantaine d’entreprises évoluant dans ce secteur.
De Labé, Alpha Boubacar Diallo pour Guineematin.com