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Gassama Diaby dénonce l’interdiction des marches : l’UFR parle d’un acte « courageux et honnête »

L’interdiction par le ministère de l’administration du territoire de toute marche en Guinée et la campagne d’assainissement de la ville de Conakry ont essentiellement polarisé les débats ce samedi, 28 juillet 2018 à l’UFR.  C’était à l’occasion de l’assemble générale hebdomadaire du parti  républicain, tenue à son siège à Matam devant des militants faiblement mobilisés, a constaté sur place Guineeematin.com à travers un de ses reporters.

L’augmentation unilatérale et impopulaire du prix carburant à la pompe a suscité de nombreuses protestations tant à Conakry que dans certaines villes de la Guinée. Le gouvernement, à travers le ministère de l’administration du territoire, a fini par décider d’interdire toute manifestation dans ce sens jusqu’à nouvel ordre.

Cette mesure a été dénoncée ce samedi par les responsables de l’UFR. Selon Hadja Aissata Daffé, « c’est la Constitution guinéenne qui confère le droit de manifester aux citoyens. On leur demande juste d’adresser une lettre d’information aux autorités. A leur tour, les autorités doivent prendre toutes les dispositions pour sécuriser la marche. Mais, si on va à l’encontre de ça, ce n’est pas normal ».

Parlant de la position de Gassama Diaby, ministre de l’Unité Nationale et de la Citoyenneté, qui dénonce ce recul démocratique, la députée de l’UFR pense que « c’est normal qu’il se désolidarise de cette décision. Gassama Diaby, c’est un homme de principes, il a toujours agi comme ça, ce n’est pas une première. Si ça ne va pas, il se désolidarise et donne sa position. C’est courageux et honnête de sa part. On ne doit pas fustiger cette sortie du ministre de l’Unité nationale, il n’a fait que donner sa position », soutient Hadja Aissata Daffé.

Pour ce qui est de la campagne d’assainissement en cours qui interdit toute circulation routière de 6 heures à 11 heures les derniers samedis de chaque mois, l’UFR a dit son désaccord. Pour la présidente des femmes de l’UFR, « des cas d’urgence peuvent se poser entre 6 heures et 11 heures. Comment les gens vont-ils faire pour s’en sortir ? Imaginez que vous ayez un malade, une femme en grossesse ou autre. Il y a tous ces cas là. Il y a aussi ces pauvres femmes qui sont bloquées au kilomètre 36 qui partent là-bas vers 5 heures pour acheter des produits et alimenter les marchés de Conakry. Elles peuvent être bloquées là-bas. Parmi elles, il y a des grossistes quoi revendent leurs produits aux demi-grossistes à Conakry. D’autres femmes viennent aussi s’approvisionner là en tant que détaillantes.  Donc, c’est tout un escalier et une chaine qui peut être frappée par le blocage de la circulation entre 6 h et 11 h. C’est pourquoi, nous pensons que c’est plus judicieux d’assainir pendant la nuit, de minuit à 5 heures », a dit madame Samoura Hadja Aissata Daffé.

Alpha Mamadou Diallo pour Guineematin.com

Tel 628 17 99 17

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