De nos jours, emprunter la route de Labé-Tougué constitue un véritable parcours du combattant pour les usagers. Pendant cette saison pluvieuse, elle renferme de nombreux points noirs. De Fello Kanso jusqu’à Kêgna en passant par Djonfo , les nids de poule pour ne pas dire les nids d’éléphants, la boue, et autres trous inondés se disputent le tronçon.
Interrogé par Guineematin.com, le secrétaire général du syndicat des transporteurs de Tougué, Saïkou Oumar Touré a indiqué que cette voie constitue aujourd’hui un véritable casse tête pour eux. « Cette route, Tougué-Labé est aujourd’hui un véritable enfer pour les transporteurs, surtout les marchés hebdomadaires à Tougué. Toute la semaine, il y a un marché hebdomadaire soit à la commune urbaine ou dans les autres communes rurales. Elle a bénéficié d’un ré-profilage en 2011, 2012 et 2016 _2017. Mais, si une route n’a pas de caniveaux, elle est vouée à l’échec. Mes collaborateurs et moi, nous intervenons chaque fois sur cette route pour boucher les trous et arranger certains lieux critiques », a-t-il indiqué.
Quant à Ousmane Barry, un natif de Tougué, venu fraîchement dans la préfecture en provenance de Conakry, estime que l’État est inexistant sur les lieux. « C’est vraiment catastrophique. C’est comme si Tougué n’est pas une partie de la Guinée. C’est vraiment impraticable, on ne peut même pas imaginer si une voie pareille existe en Guinée. C’est vraiment regrettable, l’État n’existe pas à Tougué ».
Par ailleurs, Ousmane Barry lance un appel à l’Etat. « J’invite l’État à venir en aide à cette pauvre population, de faire face à Tougué, de ne pas seulement compter sur elle que lors des élections. Nous demandons également au préfet, qui est certainement natif de cette localité, d’exposer les problèmes, de faire vivre les maux de Tougué aux autorités en charge des travaux publics ».
Notons qu’il faut 3 heures ou 4 heures pour parcourir le tronçon Labé-Tougué pour une distance de 85 kilomètres.
De Tougué, Boubacar ramadan Barry pour Guineematin.com