C’est le 18 juin 2018 que la pose de la première pierre de l’Ecole Normale d’Instituteurs (ENI) de Mamou a eu lieu. Près de trois mois plus tard, les travaux peinent à démarrer effectivement sur le terrain. C’est pourquoi, le ministre en charge de l’enseignement technique qui avait présidé la cérémonie de lancement officiel du projet, s’est rendu sur le terrain pour s’enquérir de la situation. L’occasion pour le responsable de l’entreprise en charge de la réalisation des travaux, d’expliquer les raisons du blocage.
Selon Thierno Sadou Diallo, c’est notamment un problème financier qui a causé ce retard. « Ce retard est dû au manque de financement, parce qu’il n’y avait pas eu de compréhension dès le début. Il était prévu, dans le contrat, qu’on obtienne 20% du montant pour le démarrage des travaux. Donc, on a attendu ça jusqu’à la dernière réunion, ils nous ont dit qu’ils n’ont pas délivré ça parce qu’ils pensaient que la Banque nous a donnés 20% pour le démarrage. Nous leur avons dit qu’on n’a pas négocié avec la Banque pour qu’elle nous fasse une avance, parce que ce n’est pas ce qui était prévu au départ. Donc, on est resté à attendre. La fermeture des carrières qui étaient à côté du chantier nous a aussi empêchés d’évoluer. L’effondrement du pont de Lisan également nous a vraiment mis en retard aussi », a-t-il expliqué.
De son côté, le ministre de l’Enseignement Technique, de la Formation Professionnelle, de l’Emploi et du Travail a regretté ce retard. « C’est pourquoi, nous sommes venus leur demander pourquoi ils sont en retard et qu’est-ce qu’il faut pour que ça bouge. Donc, nous avons écouté les uns et les autres. Et nous avons pris une très bonne note. Je crois qu’à notre arrivée à Conakry, nous allons avec nos partenaires, ceux qui nous ont aidés à obtenir ce bijou. Avec eux, nous allons travailler pour que le délai soit vraiment respecté », a indiqué Lansana Komara.
Pour le patron du département de l’Enseignement Technique, si tout le monde s’y met, ce chantier finira à temps : « J’ai bon espoir que si nous nous impliquons tous, nous ferons en sorte que le délai soit respecté. Et c’est pourquoi nous sommes là aujourd’hui. Ça ne sera pas la dernière visite, nous allons continuer à visiter le terrain pour encore bousculer les choses, afin que nous soyons vraiment dans les délais. Nous n’allons pas les laisser seuls, nous serons toujours à leurs côtés pour savoir leurs problèmes afin de corriger au fur et à mesure », rassure le ministre.
Ibrahima Sory Diallo, envoyé spécial de Guineematin.com
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