Cette formation qui a démarré ce mardi, 25 septembre 2018 à la maison des jeunes de Dixinn, est une initiative de l’ONG Protégeons les Droits Humains (PDH) dans le cadre de l’exécution de son projet « Asseyons-nous et discutons », a constaté Guineematin.com à travers un de ses reporters.
Le projet « Asseyons-nous et discutons » vise à promouvoir le dialogue et la concertation dans la prévention et la résolution des conflits à travers des mécanismes traditionnels.
Et pour cela, nous nous sommes dit qu’il était extrêmement important de faire recours aux personnes ressources comme les communicateurs traditionnels qui sont ancrés dans la tradition et qui pourront nous faire revivre cette tradition positive. Parce qu’avant, sous l’arbre à palabre, tous nos problèmes étaient résolus, et donc nous voulons décentraliser cette résolution des conflits à la base. Pour nous, ce projet vise donc à responsabiliser les acteurs locaux pour faire face à d’éventuels problèmes qui pourront surgir dans leurs localités et essayer de réunir la communauté pour trouver des solutions », a-t-il dit.
Ibrahima Diallo a également rappelé que ce projet découle d’un constat sociétal lié au fait que certains citoyens font recours maintenant à la justice pour régler les petits problèmes qui ne méritent pas d’être envoyés devant un tribunal. « Avant, la justice recevait des plaintes mais en rapport avec des crimes et des délits. Mais aujourd’hui, même un problème entre deux voisins est envoyé au niveau de la justice. Et les citoyens sont en train d’ignorer la chaine de résolution des conflits.
Parce que si vous êtes dans un quartier, il y a un chef de quartier, donc quand un problème se pose, il faut le remonter au niveau du chef de quartier. Si le chef de quartier n’arrive pas à régler le problème, lui, il vous envoie au niveau supérieur. La justice est le dernier recours dans le processus de résolution des conflits. C’est pourquoi nous sommes en train de faire la promotion des mécanismes traditionnels de résolution des conflits », a dit le président de l’ONG Protégeons les Droits Humains.
Donc, pourquoi ne peut pas investir dans le maintien de la paix, la préservation de la paix et la résolution des conflits de façon pacifique.L’histoire récente de la Guinée montre qu’il y a eu tellement de formations sur la résolution des conflits avec des méthodes scientifiques et modernes mais on voit que les conflits persistent toujours. Donc pourquoi ne pas essayer les méthodes traditionnelles. Je crois qu’on a rien à perdre en essayant les méthodes traditionnelles », a-t-il suggéré.
En tant que facilitateur de cette formation, Elhaj Lansana Condé, ancien président des communicateurs traditionnels de Guinée, est revenu sur le rôle d’un communicateur traditionnel dans la résolution et la prévention des conflits.
Siba Guilavogui pour Guineematin.com
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