La rencontre a été présidée par l’honorable Ibrahima Bangoura, en présence de plusieurs de militants et cadres du parti. Pour ce qui est de l’installation des conseils communaux, le député est revenu sur les difficultés rencontrées par l’UFR dans les préfectures de Boffa et de Kindia. Selon Ibrahima Bangoura, ces difficultés résultent d’une violation de l’accord signé entre sa formation politique et le RPG Arc-en-ciel, le parti au pouvoir.
Le rapport d’audit du fichier électoral aura été également évoqué au cours de cette rencontre politique. Les responsables de l’UFR ont dénoncé le contenu dudit rapport. « Le rapport révèle des faits très graves. C’est que, nous avons aujourd’hui 1 million 300 mille personnes qui sont ce qu’on ne sait pas. Donc d’où viennent tous ces électeurs là ? Un million 300 mille personnes ? Donc, ça permet à quelqu’un de gagner les élections, c’est-à-dire celui qui détient le fichier. C’est pourquoi depuis 2010, nous voyons des scores bizarres affectés à certains partis politiques, dont le nôtre. Donc, c’est à cause de ces 1 million 300 mille personnes qu’ils se promènent », lance l’honorable Ibrahima Bangoura.
Devant cet état de fait, la position de l’UFR est sans équivoque. « Nous demandons à ce qu’il y ait recomposition de la CENI. Et deuxièmement, à ce qu’il y ait un recensement biométrique intégral. Donc, les deux sont indispensables. Ce n’est pas un recensement partiel, c’est un recensement biométrique intégral qu’il faudra faire pour que nous sortions du guêpier. Parce que là, quelqu’un qui détient le fichier, qui a la captation des éléments de ce fichier, peut faire ce qu’il veut. Nous demandons à ce que la nouvelle CENI qui vient d’être recomposée soit mise en place », a-t-il dit.
L’autre point qui a retenu l’attention des responsables du parti est celui de la crise au sein du système éducatif guinéen. Pour l’UFR, « dans un pays, c’est l’éducation qui représente tout. L’éducation est incontournable dans le développement d’un pays. Si vous voulez vraiment saboter un pays, ne prenez pas des bazookas, sabotez l’éducation. Et, ce qui se passe aujourd’hui, ressemble un peu à ça. Donc, si nous voulons que le pays se développe, que les gens s’épanouissent, il faut prendre soin des enseignants ».
Mamadou Laafa Sow pour Guineematin.com