Après avoir outillé les professionnels de la presse sur la « participation des citoyens à la gouvernance de la santé » lors d’une formation tenue du 21 au 23 novembre 2018, l’ONG Search For Common Ground a décidé d’inviter le secrétaire général du ministère de la santé pour échanger avec les journalistes sur les axes de la réforme dans le secteur de la santé en Guinée.
Une initiative saluée par Dr Sékou Condé, qui indique que les journalistes ont un rôle important à jouer dans le domaine de la santé. D’où l’intérêt de cette séance d’échange. « Dans la santé, on a besoin d’échanger et de promouvoir un certain nombre de comportements favorables. Or, les structures qui sont les mieux placées sont les agents chargés de la communication.
Les professionnels de la santé d’ailleurs, on le dit très souvent, ne sont pas très bien outillés en matière de communication. Et si on veut faire passer un certain nombre de messages, et si on veut changer un certain nombre de comportements, si on veut faire en sorte que les communautés aient une bonne connaissance de leurs droits, il faut passer par la communication.
C’est la raison pour laquelle nous avons voulu organiser cette rencontre en insistant sur un certain nombre de cibles : la communication vers les communautés c’est-à-dire les bénéficiaires, la communication vers les professionnels de la santé et la communication naturellement vers les pouvoirs publics », a introduit Dr Sékou Condé.
Parlant des grands axes de la réforme engagée dans le secteur de la santé par le gouvernement guinéen, le secrétaire général du ministère de la santé a évoqué trois axes principaux : « Le premier axe concerne les réformes que nous avons appelées les réformes de la gouvernance. Développer le partenariat avec l’ensemble des parties prenantes, parce que la santé ce n’est jamais l’action des seuls professionnels de la santé, c’est un partenariat avec d’autres.
Deuxième axe de la réforme, c’est les réformes institutionnelles. Recentrer les moyens, les interventions sur les niveaux de proximité que sont le niveau régional et les districts sanitaires. Et en fin de compte le dernier axe, c’est les aspects liés aux textes juridiques. Essayer de les mettre en règle parce qu’on est dans un environnement où il faut absolument que les comportements, les pratiques soient en adéquation avec la loi », précise-t-il.
Selon Dr Sékou Condé, de gros efforts sont en train d’être faits pour l’amélioration des services sanitaires en Guinée. Pour preuve, dit-il, « lorsqu’on voit le budget au cours de ces dernières années, il y a de gros efforts qui ont été faits. En 2010, on était pratiquement à 2,7% du budget de l’Etat. Ce chiffre est resté stable jusqu’en 2014. Mais, à partir de la survenue de la maladie à virus Ebola, on s’est rendu compte que les partenaires et les pouvoirs publics ont pris conscience.
Donc actuellement, on est à 7,2%. Et pour 2019, il est préconisé de passer à 8, 7%. Ça veut dire qu’il y a des efforts qui sont faits. Mais, puisque les ressources sont limitées, le gouvernement a pris la décision d’aller pas à pas », a confié Dr Sékou Condé.
Siba Guilavogui pour Guineematin.com
Tél. : 620 21 39 77/ 662 73 05 31
