La formation, financée par la République fédérale d’Allemagne, s’est tenue dans la ville de Faranah. Elle a été organisée en prélude à la mise en place du réseau national des femmes défenseurs des droits de l’Homme en Guinée, rapporte le correspondant de Guineematin.com sur place.
« Les acteurs de la société civile sont diversifiés, et dans cette diversité il y a toujours du travail à faire dans le cadre du renforcement des capacités. Comme on a vu que les défis liés aux droits de l’Homme son énormes et majeurs, dans le cas de la Guinée on s’est rendu compte qu’il était crucial que la société civile soit organisée, soit coordonnée pour qu’elle puisse mener ses activités et mieux accompagner le gouvernement dans ses obligations de protéger, respecter et réaliser les droits de l’Homme. L’un des acteurs clés qui pourrait relever le défi serait la femme parce que ces violences touchent les femmes en majorité.
Je demande aux femmes d’avoir un esprit ouvert, ça fait des années et des années qu’on parle de ça (violences basées sur le genre), mais ce phénomène résiste, parce qu’on n’a pas trouvé encore un meilleur mécanisme pour le combattre. Mais, on espère qu’avec cette activité, on va ouvrir les yeux davantage aux femmes pour qu’elles puissent nous aider à faire avancer la thématique des droits de l’Homme mais en particulier des violences basées sur le genre », a expliqué Chanel Kavabushi, le chef de bureau du Haut-Commissariat aux droits de l’Homme basé à N’zérékoré.
Présent à cette rencontre, le chef de cabinet du Gouverneur de Faranah, Ibrahima 2 Sylla, a salué cette initiative. Il a ensuite invité les participantes à faire bon usage des connaissances acquises au cours de cet atelier. « À l’instar des autres régions administratives, vous avez, pendant quatre jours, planché sur les questions d’actualité relatives à votre champ d’action pour aboutir à la mise en place et l’opérationnalisation du réseau national des femmes défenseurs des droits de l’Homme.
Je vous demande de vous investir pour que la restitution soit bien faite pour le bonheur du pays, mais surtout de nos préfectures et structures respectives. Vous avez été choisies parmi tant de femmes connaissant les droits humains, il vous revient d’en faire bon usage pour ces quatre jours à Faranah puissent être bénéfiques pour vous et pour les droits de l’Homme en Guinée », a lancé Ibrahima 2 Sylla.
A l’issue des travaux, les bénéficiaires ont exprimé aussi leur satisfaction et promis de travailler à l’atteinte des objectifs en matière des droits humains dans leurs zones respectives. C’est le cas de Makan Soumaoro du réseau des femmes défenseurs des droits de l’Homme de N’zérékoré. « C’est un sentiment de joie qui m’anime après avoir participé à ces quatre jours de travaux, dans la mesure où aujourd’hui les droits de l’Homme sont violés en Guinée et ces violations sont moins dénoncés. C’est pourquoi, aujourd’hui nous les femmes de ce réseau, nous nous engageons à lutter contre ces violations des droits de l’Homme en Guinée.
D’ailleurs, aujourd’hui c’est une grande opportunité pour nous les femmes de nous lever parce que notre mandat c’est de protéger les personnes victimes de violation de leurs droits en Guinée. Alors, nous ne sommes pas là pour nous substituer à l’Etat mais nous sommes là pour l’accompagner afin d’éviter les violations des droits de l’Homme qui se passent tous les jours en Guinée. L’engagement des femmes dans cette lutte est une bonne initiative, parce que c’est une toute première en Guinée et cela devrait contribuer au développement du pays en matière de protection des droits de l’Homme », a laissé entendre cette participante.
De Faranah, Mamadouba Bangoura pour Guineematin.com
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