Dans son intervention, le chef de file de l’Opposition a commencé par relever un certain nombre d’actes négatifs posés par Alpha Condé qui font que le FNDC ne le reconnait plus comme étant le président de la République de Guinée. « Alpha Condé n’est plus digne de la fonction présidentielle. Il s’est en effet rendu coupable de parjure. Mais, il l’avait déjà envisagé. Depuis que le président de la Cour Constitutionnel, feu Kéléfa Sall, a exprimé ses réserves par rapport au 3ème mandat, monsieur Alpha Condé a décidé de ne pas mettre en place la Haute Cour de Justice. Parce que si celle-là était là aujourd’hui, elle l’aurait poursuivie pour haute trahison parce que le président de la République, dans nos textes, bénéficiant du privilège de juridiction, ne peut être entendu et poursuivi que par la Haute Cour de Justice.
Celle-là n’existe malheureusement pas. C’est une trahison déjà de ne l’avoir pas mise en place alors qu’elle est prévue par la constitution de la République. Monsieur Alpha Condé a juré comme vous le savez devant le peuple de Guinée et devant la communauté internationale de respecter et de faire respecter cette constitution. Il a fini son serment en disant qu’en cas de parjure que je connaisse la rigueur de la loi. Eh bien, la Haute Cour de Justice l’aurait poursuivie pour parjure et haute trahison. Mais n’étant pas, le peuple de Guinée va s’en charger. Nous allons demander et exiger son départ parce qu’il ne mérite plus la fonction présidentielle, parce qu’il a trahi son serment, il a violé de manière récurrente la constitution de la République. Il n’a pas été à la hauteur et aujourd’hui il veut changer la Constitution pour s’octroyer une présidence à vie. Le peuple de Guinée : civiles et militaires, nous devons tous nous mobiliser pour sauver la Guinée d’une dictature qui risque de s’éterniser », a-t-il dit.
Interpellé par un journaliste sur le retrait de l’OIF du processus électoral guinéen, Cellou Dalein Diallo a fait savoir que cette institution internationale vient donner raison à l’opposition qui a dénoncé le fichier électoral. « Vous savez qu’on a crié sur tous les toits que le fichier électoral ne reflète pas l’état du corps électoral. On a écrit, on a parlé, on s’est adressé aux institutions internationales. Et aujourd’hui, l’OIF vient de prouver qu’on a raison. Parce que ce fichier qui avait été audité, l’audit avait révélé d’importantes irrégularités, on avait demandé que ces irrégularités soient corrigées. Monsieur Kébé (président de la CENI) obéissant aux injonctions d’Alpha Condé a refusé. L’OIF a estimé qu’il n’était pas crédible pour elle de poursuivre son assistance technique à la CENI parce que les recommandations qui ont été formulées n’ont pas été respectées et que fichier qui est là est loin de refléter le corps électoral ».
Ibrahima Sory Diallo pour Guineematin.com
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