Les violences liées aux élections communales du 04 février 2018 à Kalinko sont encore dans les mémoires. Quatre enfants avaient péri dans un incendie survenu suite aux violences post-électorales.
Pour parer à toute éventualité, les autorités sous-préfectorales de Kalinko ont fait appel à l’armée. L’information a été confirmée par Gaspard Souana Mömou, le sous-préfet de Kalinko. « Oui, c’est nous qui avons invité des agents pour venir sécuriser la population. C’est des militaires qui sont venus de Faranah sur notre commande et c’est par rapport aux élections. D’abord hier, on a vu du feu dans l’ancien collège où se trouvaient les dossiers des élèves. On est partis vérifier, on a trouvé que c’est quelqu’un qui avait mis le feu.
Donc, par rapport à tout cela, on a peur, pour ne pas que ce qui s’est passé en 2018 se répète. C’est pourquoi on a fait venir des militaires, parce que l’opposition a dit qu’ils vont brûler les urnes. Et, on a au moins cinq districts comme ça qui sont de l’opposition et qui nous avaient créé des problèmes pendant la répartition des cartes. On n’a pas commencé la répartition des militaires parce que le vote c’est après-demain. Mais, ils sont là depuis le 27 février 2020 », a expliqué Gaspar Souana Mömou.
Selon des habitants de Kalinko, ce sont trois camions de militaires, venus de Faranah, qui sont arrivés dans la localité. Ils ont commencé à sillonner certains villages en y instaurant un couvre-feu à partir de 20 heures.
Fatoumata Diouldé Diallo pour Guineematin.com