Les fils ressortissants et résidents de la préfecture de Tougué sont actuellement fâchés contre le CECIDE et International Rivers, deux organisations de la société civile qui ont publié, samedi, 26 décembre 2020, une note d’information tirant la sonnette d’alarme sur ce qu’elles qualifient de « graves risque pour les populations locales et la Guinée toute entière » que comporte la réalisation du projet hydroélectrique de Koukoutamba.
Une vague de colère et d’indignation généralisée des populations de cette préfecture est parvenue à la rédaction régionale de Guineematin.com en Moyenne Guinée en provenance de l’association Femmes et Jeunes pour le Développement de Tougué qui, à travers son porte-parole, Samba Camara prévient qu’il « n’y aura plus de parc national moyen Bafing » si le CECIDE et International Rivers réussissent à empêcher la réalisation du gigantesque barrage hydroélectrique de Koukoutamba.
« Nous sommes vraiment surpris de la démarche de ces deux ONG. Ils ont publié un rapport qui ne s’appuie sur aucune réalité du terrain. Il n’y a que des mensonges dans le document. Le CECIDE et International Rivers utilisent des mensonges pour tenter d’empêcher la réalisation de ce méga projet auquel les populations de Tougué aspirent vraiment pour le développement de leur préfecture. Les responsables de ces deux ONG ont raconté du n’importe quoi pour, peut-être, avoir des financements auprès des bailleurs de fonds, surtout la Banque Mondiale, en discréditant ce projet. Nous sommes vraiment surpris d’entendre de ces ONG que la réalisation de ce barrage est une catastrophe naturelle. C’est pourquoi, dès que nous avons vu ce rapport, nous avons convoqué une réunion d’urgence du bureau exécutif de l’association pour réagir » explique Samba Camara.
Cette vive protestation s’explique par le fait que la sonnette d’alarme des deux ONG a été tirée au moment où les populations de Tougué, qu’elles soient de l’intérieur ou de l’extérieur, conjuguent les efforts en vue de réalisation de ce méga projet de l’Organisation pour la Mise en Valeur du Fleuve Sénégal (OMVS).
« C’est pourquoi, nous sommes allés jusqu’à donner nos terres. Moi qui vous parle, j’en suis victime de ces animaux dont il est question. De Koukoutamba, ils ont été transférés dans ma sous-préfecture, à Kouratongo. Aujourd’hui, les 2/3 de la superficie de Kouratongo sont occupés par ce parc. Les animaux sont entrain de faire des ravages aujourd’hui sur nos cheptels. Nous avons accepté tout cela. C’est pour que Koukoutamba soit réalisé. S’ils se retrouvent dans un salon en vue de fabriquer des rapports pour jeter un discrédit sur ce projet, nous n’allons pas accepter. Ils doivent savoir que sans Koukoutamba, il n’y aura pas de parc, parce que nous allons donner ordre à la population de supprimer tous les animaux qui sont dans le parc. Ainsi, il n’y aura ni Koukoutamba, ni Parc. Il suffit juste d’un appel » a-t-il ajouté avec un sentiment de colère.
Par ailleurs, le porte-parole du mouvement Femmes et Jeunes pour le Développement de Tougué dénonce les gestionnaires de ce parc qui, selon lui, ne recrutent pas enfants de Tougué.
« Ils recrutent ailleurs pour le compte de notre préfecture. Vous y retrouverez des jeunes venant des autres préfectures de la Guinée mais qui répondent aux noms des sous-préfectures de Tougué. Prenez le dossier de n’importe quel employé du parc, vous verrez qu’il est recruté au nom d’une sous-préfecture de Tougué alors qu’il n’est pas autochtone et il n’y a jamais séjourné. De grâce, si nous ne disons rien, c’est pour leur facilité la tâche. Ils doivent alors nous rendre la monnaie en ne gênant pas la réalisation de ce projet. Si au moins le rapport était vérifiable sur le terrain, on aurait compris. Mais, il n’y a que des mensonges dans le document. Nous sommes prêts à les affronter en débat pour démonter ce rapport, parce qu’ils sont entrain de faire croire à la Banque Mondiale qu’ils sont entrain de travailler sur le terrain alors que ce n’est pas vrai. Ils s’enferment dans leurs bureaux et raconter des ragots. Avec ce rapport mensonger, si la réalisation du barrage hydroélectrique va encore retarder, nous allons donner ordre à la population de chasser les travailleurs de WFC de la contrée » conclu, Samba Camara qui affiche une détermination certaine.
Aux dernières nouvelles, les maires des différentes communes de la préfecture de Tougué sont actuellement en concertation en vue d’élaborer un mémorandum pour démonter les arguments développer par le CECIDE et International Rivers.
De Labé, Idrissa Sampiring DIALLO pour Guineematin.com
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