Malheureusement, cet argent financé pour acheter du matériel et payer les frais d’installation aux agents de la guinéenne de l’électricité n’a toujours pas amené le courant de façon durable dans ce quartier. Et, aujourd’hui, les populations de Missiran se sentent trahies par les responsables de l’EDG de Kankan et abandonnées à leur triste sort par l’administration publique, rapporte le correspondant de Guineematin.com à Kankan.
Le porte-parole des jeunes de ce quartier, Laye Kourouma, ils ont toujours été incités par EDG d’acheter du matériel électrique, dans l’espoir d’avoir le courant au même titre que les autres quartiers de la commune urbaine de Kankan. Des poteaux au transformateur, en passant par les câbles de moyenne et basse tension, rien n’a échappé aux dépenses suscité par les agents de terrain de la guinéenne de l’électricité dans leur quartier. Mais, comme si de rien n’était encore, ce quartier broie toujours le noir.
Le Gouverneur Sadou Keïta, alors qu’il était à Faranah comme Gouverneur, a envoyé de l’argent, puisque c’est son quartier aussi. On a donné au chef de réseau pour aller acheté des câbles à Bamako (en république du Mali). Quelques semaines après, ces câbles aussi ont causé de court-circuit. Ils nous ont encore demandé d’acheter des câbles, on a fait cotiser les citoyens 150.000 francs par famille pour acheter ces câbles à Conakry.
Quand ils sont arrivés, les agents de l’EDG ont encore demandé de payer l’argent pour les installer. Mais, avant cela, ils nous ont dit de payer le transformateur aussi. On l’a fait malgré nos maigres moyens. Nous sommes là encore dans le noir, on dirait que Missiran n’est pas dans Kankan. Et, pourtant, nous faisons 100% pour le RPG », a expliqué Laye Kourouma avec un air à la fois désemparé et révolté.
Dans leur quête de courant électrique, les habitants de Missiran ont mis en place une structure interne d’électrification de leur quartier. Et, à en croire le trésor de cette structure, Mohamed Kandjoura Minthé, les populations de Missiran ont jusque-là déboursé 52 000 000 de francs guinéens pour s’offrir un courant qui ne vient pas. Et, toutes ces dépenses ont été faites à cause des combines sournoises des agents de terrain de l’électricité de Guinée.
Mais, Souleymane Camara veut-il feindre ne pas être au courant des grosses dépenses effectuées par les citoyens de Missiran pour avoir le courant ? Ou bien veut-il simplement amuser la galerie pour se protéger d’éventuelles sanctions de la part de sa hiérarchie ?
Attendons de voir !
De Kankan, Abdoulaye N’koya SYLLA pour Guineematin.com