Accueil A LA UNE Procès du massacre du 28 septembre 2009 : le ministère public menacé

Procès du massacre du 28 septembre 2009 : le ministère public menacé

Sidiki Camara, procureur de Dixinn

C’est le premier incident signalé au procès du massacre du 28 septembre 2009. À l’entame de ce 23ème jour du procès, ce mercredi, 23 novembre 2022, le ministère public a annoncé être « victime de menace » sans dévoiler l’identité de leur bourreau. Mais, cette alerte de Sidiki Camara, qui a pris la parole au nom des procureurs, a suffit pour que le juge audiencier, Ibrahima Sory 2 Tounkara, réitère la mission de toutes les composantes du tribunal, qui vise à faire connaître la vérité sur les crimes perpétrés le 29 septembre 2009. Troisième à prendre la parole (pour ses questions), maître Hamidou Sow en a également profité pour rappeler que des victimes ont déjà subi plusieurs menaces. Il y en a même qui ont déposé plainte dans une gendarmerie de Conakry…

En attendant d’en savoir un peu plus, Guineematin.com vous propose la déclaration du procureur Sidiki Camara, au nom du parquet :

« Le parquet a été victime de menace. Et cette menace, Monsieur le Président et Honorables Assesseurs, nous la prenons au sérieux. Parce que nous sommes dans un procès qui est suivi à travers le monde entier et ce que nous sachons Monsieur le Président, nous sommes en train de faire notre travail. Le ministère public est le représentant de la société dans un procès. Et nous tenons à préciser que ce travail-là, nous allons le mener au prix de notre vie. Sous réserve donc Monsieur le Président de faire enclencher des poursuites sur la base des dispositions de l’article 282 du code pénal, nous tenons ici Monsieur le Président à rappeler que nous ne cessons à aucune menace. Et quiconque essayerait de nous menacer Monsieur le Président, puisque la loi est là et elle est faite pour le monde, nous allons faire enclencher des poursuites. Nous tenons ce matin Monsieur le Président à porter ça à votre connaissance. Parce que ce que nous sommes en train de faire, c’est la loi qui nous a demandé de le faire et nous allons continuer de façon allègre », a lancé le procureur.

Mohamed Guéasso Doré pour Guineematin.com

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