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Déficit d’électricité à Mandiana : le cri de cœur des gérants des ateliers de couture

A l’approche de chaque fête, les ateliers de couture travaillent nuit et jour pour pouvoir satisfaire les besoins de la clientèle. Malgré l’importance de cette période qui leur fait gagner de l’argent, le manque de courant électrique devient un handicap majeur. Dans la commune urbaine de Mandiana, les gérants de ces ateliers de couture tirent le diable par la queue à l’approche de la fête marquant la fin du mois de Ramadan. Interrogés par le correspondant de Guineematin.com basé dans la préfecture, ils ont exprimé leur désarroi.

 

Pour la maîtresse Nato Mara, dont l’atelier de couture est situé au quartier Château d’eau, dans la commune urbaine, le manque d’électricité est un handicap pour cette propice à son activité. « Nous travaillons difficilement à l’heure actuelle parce qu’on n’a pas d’électricité. C’est avec notre panneau solaire qu’on se débrouille. Pour se brancher sur le réseau d’Electricité de Guinée (EDG), c’est un parcours du combattant ».

En outre, notre interlocutrice dénonce l’envahissement du marché local par des habits importés de la République du Mali, voisine de Mandiana. « En plus de cela, s’ajoute le sabotage du marché par les pays tout près, comme le Mali qui envoie des habits prêt-à-porter, alors que nous, nous faisons mieux que ça ici. Mais, comme c’est du prêt-à-porter, beaucoup achètent ça directement », a déploré Nato Mara.

Maître Kaba Diakité, tailleur au grand marché de Mandiana, dit avoir tout fait pour se brancher sur le réseau EDG, mais sans succès. « Nous travaillons ici nuit et jour. Mais c’est avec notre groupe électrogène. Ce qui est très coûteux. J’ai tout fait pour être branché sur le réseau électrique d’EDG. A chaque fois que je demande à un travailleur d’EDG, il me dit que ce n’est pas dans sa zone. Vraiment, s’ils peuvent nous aider, ce serait bien. Sinon, ça travaille très bien ici la nuit », a indiqué maître Diakité.

Au Centre d’autonomisation des femmes (CAF), Mamady Diané, rencontré dans son atelier de couture, nous parle aussi de problème d’électricité. « Depuis que j’ai quitté le Mali, je travaille avec un gros moteur 1500 kVa. C’est très coûteux. Mais si on ne fait pas ça, on ne peut pas travailler. Parce que, ici, le problème de courant n’est pas facile. Moi, il y a des gens qui quittent de partout pour m’envoyer les habits et tous les fonctionnaires viennent ici. Donc, il nous faut le courant », a laissé entendre Mamady Diané.

Le dernier atelier que nous avons visité dans la nuit, c’est chez maître Moussa Diané qui évoque le manque de clientèle, comparativement aux années précédentes. « Cette année, on se débrouille pas mal. Mais, la clientèle n’est pas comme avant. Peut-être que les clients n’ont pas de moyens cette année. Si tout va bien, je reste ici jusqu’à 4h du matin, le moteur est allumé… ».

De Mandiana, Mamady Konoma Kéita pour Guineematin.com  

Tél. : 625 81 03 26

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