Rien ne va plus entre les nouvelles autorités communales et les opérateurs économiques de la ville de N’Zérékoré. Depuis que la délégation spéciale a décidé de revoir les contrats sur la location des magasins dans les différents marchés, qui passent désormais de 200 000 à 1 200 000 francs guinéens par an, les opérateurs économiques ont vu leurs intérêts menacés. Pour exprimer leur colère face à ces mesures, ils ont organisé un sit-in dans la journée d’hier, dimanche 30 avril 2023, devant le bureau de la chambre préfectorale de commerce, rapporte le correspondant de Guineematin.com dans la préfecture.
Interrogé par notre reporter, Mamoudou Condé, membre du bureau du grand marché de N’Zérékoré, a expliqué les motifs de leur manifestation. « L’année dernière, on payait 200 000 GNF pour les annexes privées et 240 000 GNF pour les annexes publiques. Pour les conteneurs, on payait par jour, c’est-à-dire les tickets. Aujourd’hui, on nous a dit de payer une annexe privée à 1 million 200 mille GNF ; et 600 mille GNF pour les conteneurs. C’est une décision qui est inacceptable chez nous car on ne peut pas payer ça. Nous demandons aux autorités locales de nous laisser à l’ancien prix », a plaidé Mamoudou Condé, commerçant au marché central de N’zérékoré.
Cette décision est mal vue chez Ibrahima Condé, un autre commerçant au grand marché de N’Zérékoré. Pour lui, il n’est pas question d’ajouter un centime sur l’ancien tarif. « C’est le maire qui a envoyé la mission, de venir nous dire que cette année, ils ont augmenté les taxes annuelles à 1 million 200 mille GNF. C’est une chose qu’on ne peut pas accepter. Ils pensent que nous on ramasse l’argent. Non, on cherche. On n’acceptera jamais cette décision de la mairie. On se limite aux 200 mille GNF, pas plus ni moins. On ne va rien ajouter sur ça », martèle ce commerçant.
Même son de cloche chez Alassane Diallo, vendeur d’huile au marché de la Scierie, qui plaide pour le maintien de l’ancien tarif. « Les autorités locales ont demandé une augmentation des taxes annuelles qui dépasse les limites. Pour nous les vendeurs d’huile de la Scierie, on nous demande de payer un million huit cent mille francs guinéens par an. C’est ce qui est très difficile pour nous. Et nous demandons de revenir à l’ancien tarif. Avant, on payait par an 300 mille ou 400 mille GNF par magasin. Nous leur demandons une fois de plus de maintenir les anciens tarifs pour le moment », a plaidé Alassane Diallo.
Très déterminés, les commerçants de la Scierie comptent se faire entendre à travers une marche si rien n’est fait dans les prochains jours.
De N’Zérékoré Foromo Gbouo Lamah pour Guineematin.com
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