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Procès du 28 septembre : « le béret rouge a dit qu’il va m’exterminer », raconte Alpha Bacar Diallo

Alpha Bacar Diallo, chauffeur
Le procès du massacre du 28 septembre 2009 se poursuit ce lundi, 2 mai 2023, devant le tribunal criminel de Dixinn (délocalisé à la cour d’appel de Conakry). Et, c’est Alpha Bacar Diallo, un chauffeur domicilié au quartier wanindara (en haute banlieue de Conakry), qui est à la barre depuis midi. Il dépose en qualité de partie civile devant cette juridiction de première instance. Et, il dit avoir été blessé par un béret rouge de teint noir qui menaçait de l’exterminer. Mais, il a dit n’avoir vu aucun des accusés dans ce dossier au stade du 28 septembre, rapporte Guineematin.com à travers un de ses journalistes.

Devant le tribunal criminel, Alpha Bacar Diallo est revenu sur les violences qu’il a vécu au stade du 28 septembre. Il a aussi dit avoir été blessé par un béret l’aide d’une arme blanche.
« A 7 heures, je suis sorti de chez pour la route le principe. J’ai trouvé une marée humaine sur la route, ça m’a excité, j’ai suivi le mouvement, on a pris la direction de la ville. On est venu jusqu’à Dixinn terrasse… La porte du stade était ouverte. Le stade était plein comme si un match de football allait commencé… Il y a eu un coup de fusil, puis du gaz lacrymogènes. C’est là qu’on a compris qu’ils (les militaires) sont entrés dans le stade. La débandade a commencé… Quand ils (les militaires) ont commencé à tirer, on a vu des gens en train de tomber, les gens ont couru vers la petite porte pour sortir. Mais, quand les bérets rouges ont occupé la porte, les gens ont tenté d’escalader la cour du stade qui se trouve vers l’autoroute… Moi et d’autres, on a jugé nécessaire de faire sortir d’autres personnes. J’ai vu un vieux à terre, je me suis approché de lui, il m’a dit prendre son téléphone et d’appeler sa famille… Les bérets rouges nous ont rassemblé pour nous bastonner. Ils nous ont administré des coups de fouets en disant: personne ne va sortir d’ici, vous allez ramasser les corps qui sont là. Ils menaçaient de nous tuer si on ne le faisait pas. Il y avait une quarantaine de corps. Le premier corps qu’on nous a fait ramasser se trouvait au centre du stade. Il y a un béret rouge de teint noir qui menaçait de m’exterminer. Le béret rouge a dit qu’il va m’exterminer… C’est quand la croix rouge est arrivé que les tirs ont cessé là où j’étais. Quand les bérets rouges ont vu la croix rouge, ils ont fait comme si ce n’était pas eux qui nous faisaient ramasser les corps… J’ai profité de ça pour aller vers la croix rouge et c’est comme ça que j’ai eu la vie sauve », a raconté Alpha Bacar Diallo.
A suivre !
Mamadou Baïlo Keïta pour Guineematin.com
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