Accueil A LA UNE Conakry : le cri de cœur des femmes du marché de Taouyah...

Conakry : le cri de cœur des femmes du marché de Taouyah face à la hausse du prix de l’oignon

Depuis plusieurs semaines, les marchandes et femmes au foyer de Conakry se plaignent d’une hausse inexpliquée du prix de l’oignon. Ce condiment, l’un des plus utilisés dans les ménages, coûte les yeux de la tête. Aujourd’hui, un sac d’oignon se négocie entre 650 et 750 mille francs guinéens, alors qu’il ne coûtait que 300 mille GNF il y a peu. Ce qui provoque un sentiment de malaise chez la gent féminine qui ne sait plus à quel saint se vouer. Tel est le constat fait ce mercredi, 26 juillet 2023, au marché de Taouyah, dans la commune de Ratoma, par Guineematin.com à travers un de ses reporters.

Pour Fatoumata Binta Diallo, la question de l’oignon est devenue une épine dans le panier de la ménagère. « On a acheté de l’oignon jusqu’à 750 milles francs guinéens. Mais actuellement, le prix du sac est revenu à 600 mille francs guinéens. Avant, on achetait le sac à 300 mille ou à 280 mille GNF. Mais depuis 2 mois, ça varie entre 600 mille et 750 mille GNF. On revend en détail à partir de 2 000 GNF. Quand les grossisses envoient, c’est là qu’on prend pour revendre. Parfois on achète, parfois aussi on prend à crédit. Quand on finit de vendre, on les rembourse et le peu qu’on gagne, on se nourrit avec ça. Parfois, il n’y a même pas de bénéfices. Je peux vendre un sac d’oignon pendant deux jours et le bénéfice que je gagne actuellement, c’est entre 20 à 30 mille GNGF, et parfois, rien. Je demande au gouvernement de nous aider. Les femmes souffrent vraiment. Ça fait deux mois que le prix a grimpé. L’idée doit vraiment revoir ça. On souffre vraiment », souffre-t-elle.

Selon Fatoumata Oularé, marchande au marché de Taouyah, ses ventes se sont réduites ces derniers temps à cause de la hausse du prix de l’oignon. « Ça fait 2 mois que le prix du sac d’oignon grimpe… Hier par exemple, sur ce que j’ai vendu, je n’ai rien gagné. J’ai même perdu 50 mille GNF. Aujourd’hui encore, je suis là pour voir. C’est très dur pour nous actuellement. Avant, ma fille revendait chaque matin deux sacs d’oignons ; mais actuellement, on n’arrive pas à revendre même un sac entier par ce que ce n’est pas tout le monde qui peut acheter. On demande au gouvernement de nous aider parce qu’on ne connaît pas la cause de cette hausse de prix. Que le gouvernement nous aide, parce qu’on est fatigué », a indiqué la mère de famille.

M’Balia Camara, cliente

Pour M’Balia Camara, une cliente trouvée sur place, si un pays est doux c’est parce qu’il y a à manger. « Si le marché est dur, le pays ne serait pas doux. On peut rien faire quand on a faim. Aujourd’hui en Guinée, tu ne peux pas préparer un bon plat avec 50 milles FNG. Tout est cher, le poisson est cher. L’oignon, même, on n’en parle pas. Si une marchande achète un sac d’oignon à 600 milles ou 700 milles, comment elle va étaler ça en détail ? Donc, tout ça nous fatigue. Moi, je suis une mère de famille et je prépare chaque jour 5 kilos de riz chez moi. Le gouvernement n’a qu’à faire tout pour baisser les prix, qu’il rende le marché abordable », demande notre interlocutrice.

Hassanatou Kanté pour Guineematin.com

Tél. : 621937298

Facebook Comments Box
Quitter la version mobile