Accueil A LA UNE Vente d’une machine Caterpillar : Abdoulaye Diallo réclame plus de 200 millions...

Vente d’une machine Caterpillar : Abdoulaye Diallo réclame plus de 200 millions à Mohamed Mansaré

image d'archive

Le procès opposant Abdoulaye Diallo à Mohamed Mansaré s’est ouvert ce mercredi, 26 juillet 2023, devant le tribunal correctionnel de Mafanco. Le premier poursuit le second pour abus de confiance dans le cadre de la vente d’une machine Caterpillar. Il soutient que son partenaire dans cette affaire lui doit plus de deux cent millions (200 000 000) de francs guinéens, tandis que le prévenu rejette catégoriquement cette version, a constaté Guineematin.com à travers un de ses reporters.

A la barre, Abdoulaye Diallo a expliqué qu’il a remis sa machine à Mohamed Mansaré, à la demande de ce dernier, qui lui a promis de lui trouver un acheteur. Alors que le prix de l’engin était fixé à trois cent millions (300 000 000) de francs guinéens, il dit n’avoir reçu que quatre-vingt-cinq millions (85 000 000) de francs de son partenaire.

« Je l’ai connu en 2020, à travers un appel téléphonique. Il m’a appelé pour me dire qu’il allait me chercher un client pour acheter ma machine Caterpillar que j’avais stationnée au bord de la route avec mon numéro de téléphone. C’est dans ce cadre que je lui ai remis la machine à l’effet de me chercher un client. J’ai pris la machine pour aller la garer chez lui, je suis allé en Sierra Leone. Entretemps, un certain Baïlo, avec qui j’avais auparavant discuté de la vente de la machine, m’a appelé alors que j’étais en Sierra Leone.

Ce dernier m’a dit qu’il voulait vraiment acheter la machine, mais il se trouve que je l’ai revendue à une tierce personne. Je lui ai dit non, jusqu’à présent, la machine est avec moi. Il m’a répondu au téléphone que lui, il a vu ma machine à côté de l’ambassade des États-Unis, en train de travailler. Mais je n’ai pas pris ça en considération, parce que je savais que j’avais laissé ma machine dans la cour de M. Mansaré. Quelques jours après, on m’a appelé pour m’informer du décès de mon père à Kankan. Aussitôt, je suis rentré à Conakry.

J’étais très pressé pour aller à Kankan, mais je me suis dit d’aller vite voir l’état de ma machine avant de me rendre à Kankan. Je suis allé chez Mansaré, je n’y ai pas trouvé la machine. J’ai appelé Mansaré, il m’a dit qu’il venait. Mais comme il a beaucoup retardé, je me suis rendu directement sur le site de Kaporo où Baïlo m’avait indiqué.  Quand je suis arrivé, j’ai trouvé effectivement ma machine sur place en train de travailler sur le site. Aussitôt, j’ai appelé Mohamed Mansaré pour lui dire que j’ai trouvé ma machine sur le site de Kaporo alors que ce n’était pas ça qu’on avait conclu, il m’a dit d’aller le rencontrer à son bureau.

Quand on s’est rencontrés, il m’a dit que la machine était en location. Quand j’’ai crié sur lui, il m’a remis sur le coup 50 000 000 de francs guinéens pour les frais de location de la machine. Je suis allé à Kankan pour le décès, puis je suis retourné en Sierra Leone. Après, il m’a remis 35 000 000 de francs guinéens. Donc, en tout, je n’ai reçu que 85 000 000 de francs guinéens, alors que le prix de la machine était fixé à 300 000 000 de francs guinéens. Il m’avait promis qu’un certain Baïlo va mettre dans mon compte 109 000 000, mais jusqu’à présent, cela n’est pas fait. A part les 85 000 000 de francs guinéens, je n’ai rien reçu », a narré le plaignant.

Une version aussitôt démentie par le prévenu. Mohamed Mansaré soutient avoir remis intégralement le montant fixé comme prix de la machine au plaignant. Il a exhibé comme preuves, un document signé par Abdoulaye Diallo lui-même. « Tout ce qu’il a dit n’est pas vrai. Il m’a dit de remettre 131 000 000 de francs guinéens à Baïlo qui serait son frère, je lui ai remis ce montant. C’était le premier montant de l’avance pour la vente. J’ai payé intégralement la machine. Et lui-même, il a apposé sa signature sur la copie du reliquat de la vente qui s’élève à 35 000 000 de francs guinéens », a-t-il laissé entendre.

Face à cette contradiction, le procureur Mamadou Hady Diallo, a estimé que la comparution du nommé Baïlo est nécessaire pour éclairer la religion du tribunal. Finalement, le tribunal a renvoyé l’affaire au 11 octobre 2023 pour la comparution de ce témoin et la suite des débats.

Saïdou Hady Diallo pour Guineematin.com

Facebook Comments Box
Quitter la version mobile