Accueil A LA UNE Guinée : voici pourquoi la classe ouvrière a décidé d’aller en grève

Guinée : voici pourquoi la classe ouvrière a décidé d’aller en grève

Diakité Adama Leo, secrétaire général du section syndicale du ministère de l'environnement et du développement durable

Comme annoncé précédemment, les pourparlers entamés depuis deux mois entre le Gouvernement, le Patronat et le Syndicat sur l’augmentation des salaires des fonctionnaires ont fini par échouer. Alors que les Syndicalistes réclamaient une forte hausse l’indice salariale, le Gouvernement n’est jamais allé au-delà de 20%. Devant ce blocage, la classe ouvrière a décidé d’aller en grève.

La décision a été prise dans la journée de ce mardi, 7 novembre 2023, à l’occasion d’une assemblée générale organisée à la Bourse du travail à Kaloum, a constaté sur place Guineematin.com à travers un de ses reporters.

Cette rencontre a réuni toutes les centrales syndicales du pays.  Dans l’ensemble, les travailleurs ont décidé d’aller en grève.

Mamady Sylla, secrétaire général de l’union communale syndicat national de l’éducation

Dans sa communication, Mamady Sylla, Secrétaire général de l’Union communale du syndicat national de l’éducation (SNE) a expliqué les raisons qui ont poussé les travailleurs à opter pour cette extrémité. « Les raisons, elles sont simples. Nous avons constaté que le gouvernement fait preuve de mauvaise foi.  Sinon, on ne peut pas imaginer qu’après deux mois de négociations, après deux mois de pourparlers, le gouvernement n’a trouvé que comme proposition 20% sur le salaire indiciaire.  Cela est insignifiant. Ils ont proposé 50% sur l’indemnité du transport. Pendant ce temps, sur l’indemnité du logement, ils disent que la classe ouvrière doit patienter jusqu’à ce qu’ils finissent de construire des logements sociaux. Qui sait quand est-ce que cela va commencer ?  Moi, j’invite les travailleurs à refuser cette proposition. Tout ce que nous pouvons avoir, c’est en termes de pourcentage, en termes de liquidité sur l’indemnité de logement », a-t-il expliqué.

Diakité Adama Leo, secrétaire général du section syndicale du ministère de l’environnement et du développement durable

Dans la même lancée, la Secrétaire générale de la section syndicale du Ministère de l’Environnement et du Développement Durable, Adama Leo Diakité, a martelé qu’en dessous de 50%, c’est la grève qui va intervenir. « Nous avons demandé une augmentation au minimum de 50%. Ça, c’est juste un cri de cœur. Quand nous venions en négociations, nous avions dit 100%. Les 100% ne sont pas obtenus. Le minimum pour nous, c’est le 50%. Mais en dessous de 50%, nous serons désolés pour eux. Nous partons en grève. C’est la décision de tous les travailleurs », a-t-elle lancé.

Saïdou Hady Diallo pour Guineematin.com 

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