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Conakry : un camerounais et 2 burkinabè jugés pour exercice illégal de la profession médicale, escroquerie, vol…

Les burkinabè Cheick Kabirou KABORE, opticien de profession, et Daniel Franck SOPWAFO, étudiant en Pharmacie, et le camerounais Yvan William DJOADJI, juriste, ont comparu le lundi, 29 janvier 2024, devant la chambre de jugement de la Cour de répression des infractions économique et financières (CRIEF). Ils sont poursuivis pour abus de confiance, vol, escroquerie, faux et usage de faux en écriture publique, usurpation de titre, exercice illégal de la profession médicale et de pharmacien. Les parties civiles dans cette affaire sont Doussou KEITA et Moumbé YOMBA Frédéric, a appris sur place Guineematin.com à travers un de ses reporters.

Les trois prévenus dans cette affaire sont en détention préventive à la maison centrale de Coronthie depuis le 04 octobre 2023.

Selon nos informations, c’est dans le cadre de l’installation d’une ONG humanitaire, dirigée par le camerounais Yvan William DJOADJI, évoluant dans le domaine de la Lunetterie, que le trio s’était installé à Labé.

Selon l’ordonnance de renvoi lu par le président Yaghouba Conté, les trois prévenus Cheick Kabirou KABORE, Daniel Franck SOPWAFO et Yvan William DJOADJI, sont poursuivis devant la CRIEF pour « avoir détourné ou dissipé au préjudice du sieur Yomba Frédéric et dame Doussou Keita des objets et des numéraires qui leur ont été remis et qu’ils ont accepté, à charge de les rendre et les représenter ou d’en faire un usage déterminé. Dans les mêmes circonstances de lieux et de temps, d’avoir frauduleusement soustrait des objets et des numéraires au préjudice de sieur Yomba Frédéric par usage d’un faux nom ou d’une fausse qualité ou par emploi de manœuvres frauduleuses, trompé monsieur Yomba Frédéric et Doussou Keita et les déterminer ainsi au préjudice de ces derniers à remettre des biens et des fonds ; altéré frauduleusement des objets de nature à causer un préjudice ».

En termes clairs, les trois prévenus sont poursuivis pour abus de confiance, vol, escroquerie, faux et usage de faux en écriture publique, exercice illégal de la profession médicale et de pharmacien.

A la barre, le camerounais Yvan William DJOADJI a été entendu par le tout nouveau président de la chambre de jugement de la CRIEF. Dans ses déclarations, le prévenu a dit a reconnu avoir financé la lunetterie, avoir reçu le bon de commande de la part de l’opticien. Mais, il déclare avoir regretté les faits et promet de ne plus jamais le faire même s’il rejette en bloc les infractions articulées contre lui. « En ce qui concerne l’activité liée à la pharmacie, je reconnais avoir financé les médicaments. Directement, je n’ai jamais exercé la profession médicale et de pharmacien. Mais celui qui l’a fait, l’a fait au compte de l’association que moi-même je dirige. Donc, de ce fait, j’assume parce que je représente l’association. Sinon, je n’ai jamais touché l’œil de qui que soit encore moins vendu une paire de lunettes. Si je savais que c’était interdit en Guinée, je n’allais jamais l’exercer. Si on me l’avait dit au Ministère de la Santé, à la mairie de Labé où à la Direction préfectorale de la santé, je n’allais jamais me permettre d’ouvrir la lunetterie. Si cela est illégal, je le regrette amèrement. Si je pouvais même remonter dans le temps, j’allais demander même à la mairie ou bien aux autorités préfectorales de me donner tous les papiers avant de l’installer, même s’il y a eu un accord préalable pour l’installation. Je ne vais plus jamais répéter cela dans ma vie », a déclaré Yvan William DJOADJI.

Après cette déposition, la Cour a renvoyé l’affaire au 31 janvier 2024 pour la suite des débats.

Mamadou Laafa Sow pour Guineematin.com

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