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Vol à main armée à Conakry : des peines allant de 5 à 20 ans de réclusion requises contre Souleymane Barry et Cie

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Les accusés Souleymane Barry et quatre autres, jugés pour vol à main armée, association de malfaiteurs, détention illégale d’armes de guerre et complicité, risquent de lourdes peines à la Cour d’appel de Conakry. A l’audience d’hier, jeudi 25 avril 2024, des peines allant de 5 à 20 ans de réclusion criminelle ont été requis contre eux par le Parquet général. Pourtant, les accusés clament leur innocence dans cette affaire qui a eu lieu à Dabompa, au domicile d’Elhadj Lamarana Sow, a constaté sur place Guineematin.com à travers un de ses reporters.

Ce groupe de cinq accusés est traduit devant cette juridiction supérieure pour répondre des faits de vol à main armée, association de malfaiteurs, détention illégale d’armes de guerre et complicité. Il s’agit faire de Souleymane Barry, marchand de profession et présumé cerveau de l’attaque ; Mamadou Lamarana Diallo, chauffeur ; Marouane Ly, conducteur de taxi-moto ; Thierno Mamadou Ly, chauffeur ; et Daouda Soumah, chauffeur.

Suite à l’attaque du domicile d’Elhadj Mamadou Lamarana Sow, résistant au quartier Dabompa, dans la commune de Matoto, ils avaient été interpellés et placés en détention le 6 mai 2021 à la maison centrale de Conakry. Une opération au cours de laquelle ils avaient réussi à emporter plusieurs sommes d’argent, en francs guinéens et en devises.

Après leur arrestation, ils ont été jugés et déclarés coupables au tribunal criminel de Mafanco. Ils avaient écopé de 15 ans de réclusion criminelle et au paiement d’une somme de 100 millions de francs guinéens à la partie civile.

C’est contre cette décision que les conseils de la défense et les accusés ont relevé appel. Ils ont estimé que la peine répressive de 15 ans de réclusion criminelle infligée à leurs clients est excessive, et le montant de 100 millions de francs guinéens auquel leurs clients sont condamnés à payer à la partie civile à titre de dommages et intérêts est « injustifié ».

Dans leurs plaidoiries, les conseils de la défense ont demandé à la Cour d’infirmer en toutes ses formes la décision rendue par le tribunal criminel d’instance en rabaissant les peines infligées à leurs clients. « Nous vous invitons à infirmer cette décision sur toutes ses formes.  A défaut, nous vous demandons de leur accorder des larges circonstances atténuantes. Par rapport à la réclamation de la partie civile, nous demandons à la cour de revoir totalement cette demande à la baisse. Cette demande n’est même pas justifiée parce que le coffre-fort n’a même pas été emporté.  Rien ne justifie ce montant », a plaidé Me Thérèse, membre du collectif des avocats qui assure la défense des accusés.

Prenant le contre-pied de cet argument de la défense, la partie civile a estimé que les 100 millions de francs guinéens sont dérisoires. Maître Maurice Saa Tolno, un des avocats de la partie civile, a dit qu’ils ont souffert, moralement et financièrement, par les faits et gestes de ces accusés. Et pour mettre « main sur eux  » il a fallu du temps et de l’argent dépensés.  C’est pourquoi la partie civile vous demande « d’augmenter dans les 100 millions de dommages et intérêts un montant de 300 millions de francs guinéens. Nous avons trop souffert pour mettre main sur ce groupe. Cela n’a pas été facile. Aujourd’hui, Elhadj Mamadou Lamarana Sow est traumatisé par les faits et gestes de ces assaillants. Donc nous réclamons en tout 400 millions de francs guinéens à titre de dommages et intérêts », a sollicité maître Maurice Saa Tolno. Sollicitation vigoureusement appuyée par son collègue maître Mohamed Mansaré.

Pour sa part, le Parquet Général, par la voix de Daouda Diomandé, va demander à la cour d’infirmer la décision du tribunal de première instance de Mafanco en « augmentant la peine à 20 ans de réclusion criminelle, au lieu des 15 ans de réclusion, pour Ibrahima Sory Daffé qui détenait une arme de marque PMAK pendant l’opération (mais qui aurait bénéficié d’un acquittement à Mafanco ndlr) et Souleymane Barry cerveau de l’attaque ». Le parquet général a également sollicité à la cour de réduire la peine de 15 ans à 10 ans de réclusion criminelle pour Mamadou Lamarana Diallo, Marouane Ly et Thierno Mamadou Ly. Pour Daouda Sylla, le parquet sollicite « la réduction de sa peine à 5 ans de réclusion criminelle au lieu des 15 ans prononcés à Mafanco », a requis l’avocat général Daouda Diomandé.

La cour a mis l’affaire en délibéré pour décision être rendue le 9 mai 2024.

Saïdou Hady Diallo pour Guineematin.com

Tél. : 620 589 527/664 413 227

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