Le manque d’électricité est un problème majeur qui affecte la vie quotidienne des habitants du Grand Conakry. La société Electricité de Guinée (EDG) fait preuve d’incapacité dans la fourniture du courant électrique dans les ménages, suscitant parfois des scènes de colère. Les citoyens du quartier Baïlobaya, dans la nouvelle commune urbaine de Kagbélen, dans la préfecture de Dubréka, n’échappent pas à cette triste réalité. Interrogés par un reporter de Guineematin.com ce lundi, 03 juin 2024, ils ont exprimé leur frustration suite au manque d’électricité avant d’interpeller les autorités.
Le manque d’électricité à Baïlobaya est devenu un véritable casse-tête chinois pour les habitants. Ils ne savent plus à quel saint se vouer.
Mamadou Kenda Sow, marchand de profession, explique les difficultés qu’il rencontre suite au manque d’électricité.
« Il y a des personnes qui ont des panneaux solaires ou des groupes électrogènes, contrairement à moi. J’attends l’électricité. Nous avons deux phases qui viennent chez nous, celles du nouveau branchement. Parfois, ils ne nous alimentent pas. Nos compteurs ne sont pas activés. Et donc, l’électricité arrive parfois. Ma femme prépare la nourriture pour nous pour toute la semaine et la met au réfrigérateur. Parfois, avec le manque d’électricité, nous avons du mal à la conserver. De plus, il fait très chaud. Donc, si nous n’avons pas de courant, nous ouvrons les fenêtres pour dormir. Mais il y a aussi beaucoup de moustiques qui entrent dans les chambres. C’est vraiment difficile, parfois nous ne dormons même pas. Personnellement, j’ai parfois envie de rester éveillé ou d’étudier, car le vent souffle et cela me permet d’être tranquille… »
Même son de cloche chez Ibrahima Bah, habitant de Baïlobaya. « Actuellement, le courant vient depuis qu’on a parlé du problème de délestage. Parfois, cela peut durer des jours sans que nous ayons le courant. D’habitude, je travaillais jusqu’à minuit, mais avec le manque d’électricité actuel, je rentre à 18 heures. Et même parfois, quand le courant revient, la tension est instable », a-t-il laissé entendre.
Pour sa part, Aïssata Barry, gérante d’une pharmacie à Baïlobaya, lance un appel à l’État. « On souffre par le manque d’électricité car nos produits sont mal gardés et les produits pharmaceutiques doivent être conservés dans des endroits frais. Mais actuellement, si tu n’as pas de panneaux solaires ou de groupes électrogènes, c’est compliqué. Nous lançons un appel à l’État pour qu’il nous aide », a déclaré la dame.
Hassanatou Bah pour Guineematin.com
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