Ladji Traoré, se disant féticheur, a été reconnu coupable de vol d’une moto ce lundi, 3 juin 2024, au tribunal correctionnel de Kaloum. Le prévenu, âgé d’une vingtaine d’années, a écopé d’une peine d’un an de prison, dont six mois assortis de sursis, et au paiement d’une amende d’un million de francs guinéens. A la barre, Ladji Traoré avait reconnu les faits de vol mis à sa charge, au préjudice d’Aboubacar Bangoura, qui ne s’est jamais présenté pendant le procès, a constaté sur place Guineematin.com à travers un de ses reporters.
À la deuxième évocation du dossier ce lundi, le tribunal a ordonné que les débats soient rouverts pour permettre au procureur de mieux s’imprégner du dossier.
Sans difficultés, Ladji Traoré a reconnu les faits qui lui sont reprochés. « Ce jour, j’ai quitté ici pour rejoindre un ami à Coyah. Malheureusement, je ne l’ai pas trouvé là-bas. Du coup, je suis allé m’asseoir au café. De là, un monsieur m’a demandé dans la causerie ce que je faisais comme travail. Je lui dis que je suis un féticheur et que j’étais à la recherche d’un loyer. Il m’a dit que lui, il peut m’aider à avoir la maison. C’est ainsi il m’a logé chez lui. Entre-temps, il a voyagé me laissant avec son frère à la maison. Un jour, j’ai demandé à son frère de me prêter sa moto pour que j’aille chercher mon colis à Kagbélen. Arrivée à Kagbélen, j’ai vendu la moto et je me suis embarqué pour Siguiri. Un an après, je suis revenu à Conakry. Un jour, j’ai décidé d’aller rendre visite à un ami qui est malade à Kassa. C’est à l’embarcation à Boulbinet que le propriétaire de la moto m’a vu. Il m’a reconnu et m’a frappé. Au début, j’ai nié. Mais, une fois que nous sommes allés au commissariat, j’ai reconnu les faits », a expliqué le prévenu.
Ainsi, les débats ont été déclaré clos, et le juge audiencier a donné la parole au ministère public pour présenter ses réquisitions. Après avoir tenté de démontrer l’imputabilité des faits au prévenu, a demandé au tribunal, le substitut du procureur, Mamadi Keita, va demander de retenir Ladji Traoré dans les liens de la culpabilité. Pour la répression, il va requérir sa condamnation à 3 ans d’emprisonnement et au paiement d’une amende de 2 millions de francs guinéens.
La partie civile, Aboubacar Bangoura, qui a brillé par son absence par deux fois de suite, n’a pas pu exprimer ses prétentions à cette phase cruciale du procès.
À la lumière des débats, le président du tribunal, Ibrahima Sory Sow, a déclaré le prévenu coupable des faits de vol. Pour la répression, il est condamné à un an de prison, dont 6 mois assortis de sursis, et au paiement d’un million d’amende.
Ladji Traoré retourne en prison où il séjourne depuis le 23 mai 2024. Il devait finir de purger sa peine en novembre prochain.
Malick DIAKITE pour Guineematin.com
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