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Kankan : des émissaires de la HAC menacent de fermer les médias qui ne sont pas dans les normes

Djènè Diaby, commissaire de la HAC

Les émissaires de la Haute autorité de la communication continuent leur séjour à Kankan où ils s’en prennent aux médias et aux journalistes sur lesquels ils portent de graves accusations.  Dans la journée de ce mercredi, 12 mai 2024, les 3 commissaires ont vivement dénoncé ce qu’ils appellent « de nombreux manquements constatés dans le fonctionnement des médias » en Haute Guinée. Ils ont saisi l’occasion de la rencontre pour rappeler à l’ordre ces professionnels des médias, les invitant à respecter les règles. Des menaces de fermeture pèsent sur la tête de certains médias de la région, rapporte Guineematin.com à travers ses correspondants basés dans la préfecture.

Devant un parterre de journalistes, Djénè Diaby, commissaires de la HAC, a dénombré des « manquements » observés dans le fonctionnement des médias de la région de la Haute Guinée.

« Nous avons constaté qu’il y a des radios installées à Kankan, qui ont des relais à Siguiri, Mandiana, et Banankoro, ne répondant à aucune norme. Certains même de ces relais sont dans des conteneurs. Normalement, il ne doit pas y avoir de production dans au niveau de ces relais, ils doivent juste retransmettre la production de la radio mère. Mais, animer des émissions sur place dans un studio pour raconter du n’importe quoi n’est pas du tout normal. Il y a une mission qui doit venir bientôt à Kankan, spécialement pour contrôler les radios. Et celles qui ne sont pas dans les normes seront fermées », a-t-elle prévenu.

Cette réunion a été aussi l’occasion de mettre en lumière les pratiques contraires à l’éthique qui ont été constatées dans la région de Kankan. Djénè Diaby a insisté sur l’importance d’une information de qualité, impartiale et rigoureuse, ainsi que la nécessité de respecter les droits et la dignité des personnes impliquées dans les sujets traités.

« Les messages de haine et les journalistes qui prennent de l’argent avec les orpailleurs, les agriculteurs, les éleveurs ou les autorités locales, pour ensuite dire du n’importe quoi dans les studios, ou inciter les gens à la violence, ou se servir de la religion pour créer des conflits, ne seront plus tolérés. Un journaliste ne doit pas mettre sa bouche dans des affaires de la religion. Ça, si vous le faites, la HAC s’autosaisie automatiquement, sans attendre une plainte de quelqu’un. Donc, cherchez à connaître et à maîtriser la loi sur la presse et sur la HAC pour éviter certains dérapages. Laissez la communauté, la religion et l’ethnie tranquille. Nous nous fonctionnons avec les lois, on ne va ni au-delà ni au-dessous. Si un religieux tient des propos qui peuvent créer des conflits, le journaliste qui sera responsable de la diffusion de ces propos dans les médias sera sévèrement sanctionné », a-t-elle martelé.

De Kankan, Souleymane Kato CAMARA et Abdoulaye N’Koya SYLLA pour Guineematin.com

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