Agée de 35 ans, dame Mariam Bakayoko a été reconnu coupable au tribunal de Mafanco du détournement de 60 bidons d’huile rouge au préjudice de Fatoumata Kéita. Elle a écopé d’une peine de 6 mois d’emprisonnement, dont 1 mois assorti de sursis, et au remboursement de 15 700 000 francs guinéens à la partie civile. A la barre, la prévenue avait déjà reconnu les faits mis à sa charge, accusant un camionneur d’avoir disparu avec les bidons d’huile, a constaté sur place Guineematin.com à travers un de ses reporters.
Dans cette affaire, Mariam Bakayoko est en détention à la maison centrale depuis le 06 juin 2024. Elle aurait pris à crédit 60 bidons d’huile rouge, dans le but de les vendre et restituer l’argent. Sauf que la prévenue n’a pas respecté les clauses du contrat qui la lie à Fatoumata Keita, partie civile dans cette affaire.
Agée de 35 ans, domiciliée au quartier Sangoyah, marchande de profession, reconnait les faits, mais accuse un chauffeur d’avoir disparu avec les 60 bidons. « La première fois, j’ai pris des bidons d’huile d’une valeur de 5 millions GNF. La deuxième fois, j’ai envoyé les bidons à ma sœur au Mali (Bamako) pour revendre. C’est le chauffeur qui a disparu avec les bidons. J’ai pris une fois, et la 2ème fois, j’ai eu des problèmes. On a pris en dette. Après la vente, on renvoie l’argent. J’étais avec mon ami, je lui ai dit qu’elle n’a qu’à accepter de me laisser chercher son argent. Les bidons, c’était pour les revendre. Elle n’a pas reçu son argent parce-que ça s’est perdu. Je lui ai expliqué, mais elle a dit que ce n’était pas pour elle, mais pour sa copine. J’ai pris un bidon d’huile rouge à 250 000 GNF. Mais, elle m’avait laissée à 220 000 GNF le bidon. Quand il y a eu le problème, elle a dit que non, c’est 250 000 GNF. Je n’ai jamais appelé mon mari. Oumar, c’est lui qui m’a épousé à Bamako, il n’était pas au courant de cette dette. C’est à cause de ce problème qu’on a divorcé », a-t-elle indiqué.
Appelée à son tour à la barre, Fatoumata Keita, âgée de 50 ans, marchande domiciliée au quartier Sangoyah, réclame ses 60 bidons d’huile rouge. « Elle est venue chez moi, et cette huile ne m’appartient pas. C’est ma fille qui les a débarquées. Du coup, elle est venue me dire qu’elle cherchait quelqu’un. Elle m’a dit qu’elle veut de l’huile. Après, elle dit qu’elle revend de l’huile à Enco 5. Après, elle m’a dit de lui donner les boutons à crédit. Je lui ai dit que c’était à acheter directement. Elle m’a dit que son mari s’appelle Oumar Kallo, et qu’elle avait 5 enfants. Je l’ai suivie à Cité ENCO 5 pour me montrer sa famille. Avant, elle est venue prendre 10 bidons. Ça, elle est venue restituer. Après, elle est revenue avec une dame qui était à sa place là où elle m’a montré. Lorsqu’elle est revenue, elle m’a dit qu’elle veut envoyer les bidons à Mali Bamako. Elle a même appelé son mari, on a parlé. Celui-ci a dit de lui donner, quand il rentre, il va me donner son argent. Ce que je demande, c’est 15 millions GNF et 70 bidons vides. Elle m’avait dit que l’argent est venu, ça se trouve à Madina », a-t-elle déclaré.
Dans ses réquisitions, le ministère public a demandé la condamnation de Mariam Bakayoko à 2 ans d’emprisonnement, dont 2 mois assortis de sursis. « Elle est restée constante, ce qui est paradoxal ce qu’on ne peut pas placer des millions sur un camion sans aucune garantie et elle était soumise à rembourser cet argent. Je requiers de la retenir dans les liens de la culpabilité et de la condamner à 2 ans d’emprisonnement, dont 2 mois assortis de sursis… »
Dans le verdict, rendu sur siège, le tribunal a déclaré Mariam Bakayoko coupable d’abus de confiance. Pour la répression, elle écope d’une peine de 6 mois d’emprisonnement, dont 1 mois assorti de sursis. Elle est également condamnée à rembourser 15 700 000 francs guinéens à la partie civile, Fatoumata Kéita.
Ismaël Diallo pour Guineematin.com
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