Me Paul Yomba Kourouma, un des conseils du commandant Aboubacar Diakité alias “Toumba” a pris la parole un peu plus tôt dans la matinée de ce mardi, 25 juin 2024, pour livrer sa plaidoirie devant le tribunal criminel de Dixinn (délocalisé à la cour d’appel de Conakry) dans le cadre du procès du massacre du 28 septembre 2009. Dans son exposé, cet avocat a proclamé la “sainteté” de son client dans cette affaire. Il a aussi évoqué les nombreuses “violations des droits” de son client qu’il présente d’ailleurs comme une victime des manœuvres diaboliques du capitaine Moussa Dadis Camara. D’ailleurs, il a demandé au tribunal de condamner le commandant Toumba si un seul élément de preuve le concernant se trouve dans cette affaire.
“Toumba est d’une sainteté remarquable dans cette affaire. Il a perdu maison, il a perdu son frère. Son frère a été tué par ceux qui sont là. Sa famille a été disseminée, sa femme, avec son enfant, a été obligée de partir à Pita chez sa maman. Et l’ayant remarquée là-bas, la maman aussi a été arrêtée et envoyée au camp militaire. La femme est entrée en brousse pour se retrouver à Dakar. Et c’est moi qui ai préparé les actes d’agile pour un pays européen, et ça a été accepté. Toumba reste en prison, et jusqu’à présent il ne peut pas venir au salon d’accueil où tous ses coaccusés reçoivent les repas et toutes les amitiés… Tous les droits lui étaient privés. Toumba a été tellement négligé que son mandat de dépôt n’a pas été renouvelé et aucune conséquence n’a été tirée… Et le juge par qui c’est arrivé, disciplinairement, devrait être poursuivi. Mais on a fermé les yeux sur tout ça. Ses droits de visite ont été réduits à son père et à sa sœur… Nous avons travaillé dans la chaleur, mais il (Toumba) nous a demandé de vous convaincre de sa sanctification. S’il y a un élément de preuve le concernant, condamnez-le monsieur le président, il aura mérité”, a martelé Me Paul Yomba Kourouma avant la clôture de sa plaidoirie dans une grandiloquence.
Mamadou Baïlo Keïta pour Guineematin.com
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