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Fraudes avérées des examens nationaux : la plume de Moise GRAH, enseignant chercheur

Jean Paul CEDY, ministre de l'Enseignement Pré-Universitaire et de l'Alphabétisation

Comme les examens sont achevés, parlons alors de leur déroulement. Car faire cette rétrospection est un devoir assez citoyen, bref c’est de la citoyenneté. Parce que, veiller à ce que l’éducation guinéenne ait une valeur, est un acte patriotique et intègre, faisant ainsi montre d’une responsabilité sans égale. 

À cet effet, il est une grande amertume pour nous tous de se regarder aujourd’hui dans le miroir du mérite, car les examens qui viennent d’être achevés, de celui d’entrée en 7ème année à celui du baccalauréat, nous avons assisté à une culture du court-circuitage du mérite, cela par le biais d’un climat de fraude pharamineux. Ces réalités ont été un rappel alertant une très grande faiblesse du département en charge des examens, ce qui, dans les deux années passées, était quasiment soigné par le Ministre Guillaume. 

La première cause majeure de l’échec de ces examens a été l’incapacité du Ministre en charge de l’éducation à prendre des mesures adéquates et des stratégies professionnelles permettant de mener à bien les examens.  Par exemple, le fait de dédramatiser les examens a été l’épine dorsale du laisser-aller, une surveillance négligée, des délégués sans rigueur, des agents de sécurité inactifs malgré leur présence. Tous ces problèmes sont le fruit d’une mauvaise organisation de celui qui en tête du département, sans quoi rien que lui. Car pour la réussite de toute organisation, il faudrait que le premier responsable soit à la hauteur des attentes. Qu’il soit apte à prendre des mesures novatrices et prometteuses. Ainsi,  l’est-il ? La réponse est non !

Au-delà,  la cause de cette fraude a été également le laisser-aller des surveillants. Qui, au lieu de surveiller avec intégrité et une dose de rigueur, on choisit de fermer les yeux sur les pratiques malhonnêtes des élèves, permettant ainsi à la tricherie de se propager. Cet aspect fut la plus grande phobie du ministre précédent qui, même au prix de son âme, user de toutes griffes pour être rassuré que aucune fraude ne passe lors des épreuves. 

L’utilisation des téléphones a été une inquiétude pharamineuse, car malgré leur interdiction lors des épreuves, de nombreux apprenants ont réussi à les introduire et les utiliser pour obtenir des réponses, compromettant ainsi l’équité du processus des examens. 

La faiblesse des délégués et les agents de sécurité lors de ces examens a également favorisé une atmosphère de fraude qui passe de commentaires. Leur incapacité à appliquer les règles et prévenir les pratiques frauduleuses a laissé les portes ouvertes à toute forme de malversations. En vrai, ces comportements abyssaux de certains responsables nous alertent que la tricherie pendant les examens est un obstacle majeur qui nécessite une attention immédiate. Ils soulignent un besoin urgent de renforcer les systèmes de surveillance, d’améliorer les mesures de sécurité et de sensibiliser tous les acteurs impliqués à l’importance de l’intégrité des examens nationaux. 

À ces mots, loin de faire du griotisme, mais je peux affirmer que les pratiques précédentes sont mille fois plus prometteuses que celles présentes. Ainsi, que chacun fasse une prise de conscience et un sursaut de responsabilité afin que nous puissions remédier à ce fléau, car tant vaut l’éducation, tant vaut la Nation. Pensez-y et faites votre part !

Par Moise GRAH, enseignant chercheur

Tél. : 627 52 74 04

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